Qu'appelle-t-on sable?
Dans son acception la plus large, mais aussi la plus exacte, le sable est défini suivant des critères granulométriques: c'est une arénite (du latin arena, «sable») ou roche détritique meuble composée de grains dont la taille est comprise entre 2 mm et 63 microns (plus précisément 1/16 de mm = 0, 0625 mm). Dan
s certaines nomenclatures granulométriques, la limite inférieure est abaissée à 50 microns.
Au‑delà de la limite supérieure définissant les sables, c'est le domaine des graviers, et en deçà de la limite inférieure se situe le domaine des silts.
Origine du sable La nature des grains peut être quelconque, et, suivant l'élément figuré majoritaire ou exclusif, on parlera de sable quartzeux, feldspathique, micacé, coquillier, corallien, de sables noirs (très riches en minéraux lourds, de densité supérieure à 2,7: celle du quartz), etc.
Dans un sens courant, le sable est souvent assimilé à un sable quartzeux; en effet, le quartz est un minéral ubiquiste, résistant mieux à l'altération et à l'usure que les autres constituants qui viennent d'être cités.
Les sables consolidés ultérieurement par cimentation deviennent des grès: quartzeux, calcaires, etc.
Les sables détritiques terrigènes (ou lithoclastiques) Ils se forment par altération météorique et érosion des roches grenues – notamment magmatiques (granite, gneiss...) – puis sont transportés par l'eau dans le réseau hydrographique (ravins, rivières, fleuves). Les sables peuvent être «fabriqués» directement par les éruptions explosives émettant des cendres: ce sont des sables volcaniques, obtenus également par attaque des roches volcaniques massives.
Le sable fluviatile Une partie du sable fluviatile atteint la mer, si la compétence (capacité de transport des particules par les courants) des rivières est forte. Ce sont les apports fluviatiles terrigènes qui contribuent – ou ont contribué – à créer les deltas et les cordons sableux littoraux: plages (ou estrans), flèches qui isolent les lagunes côtières (par exemples celles du Languedoc), tombolos qui relient d'anciennes îles au continent (comme les presquîles de Giens et de Quiberon).
Les sables détritiques reliques On peut retrouver des sables détritiques reliques sur les plateaux continentaux. Ils correspondent en fait à d'anciennes lignes de rivage ayant migré au cours des cycles de descente et de remontée du niveau de la mer lors des fluctuations glaciaires du Quaternaire. On peut retrouver ces sables terrigènes dans les grands fonds marins, en contrebas des marges continentales. Ces sables furent apportés par des sortes d'avalanches sous‑marines appelées «courants de turbidité».
Les sables éoliens Un autre type de dépôt sableux est représenté par les sables éoliens accumulés par le vent en bordure des côtes (par exemple la dune du Pyla, dans le bassin d'Arcachon) et, surtout, dans les zones désertiques (les Grands Ergs Oriental et Occidental, au Sahara).
Morphoscopie
La forme d'usure des grains de quartz (morphoscopie) est caractéristique du milieu qui les a façonnés:
– grains peu usés, anguleux à sub‑anguleux = milieu fluviatile;
– grains usés, émoussés‑luisants = milieu littoral;
– grains usés, ronds‑mats (picotés) = milieu éolien.
Les sables bioclastiques Les sables bioclastiques, plus communément appelés sables coquilliers, proviennent de la fragmentation puis de l'accumulation des restes d'organismes marins (mollusques, bryozoaires, coraux...) ayant sécrété une coquille ou un squelette calcaire (en calcite ou aragonite). De nombreuses plages tropicales, de couleur très claire, sont constituées par ce type de sables. Les sables très bien triés de certaines plates‑formes sous‑marines tropicales (comme celle des Bahamas) sont exploités pour leur grande pureté en carbonate de calcium.
Les diverses utilisations du sable
Les sables sont un élément essentiel du processus sédimentaire et représentent une ressource très importante du point de vue économique: remblais, granulats pour béton, matériaux de construction, sables siliceux pour l'industrie. Ces derniers (appelés autrefois sables industriels) constituent l'essentiel de la matière première de l'industrie du verre, des moules, des noyaux de fonderie; ils entrent aussi dans la fabrication des céramiques et des mortiers spéciaux.
Le sable est aussi le milieu naturel où s'accumulent les minéraux lourds alluvionnaires; ces concentrations minéralisées sableuses sont dénommées placers (un mot espagnol) et l'on y extrait de l'or, des diamants, de la cassitérite (minerai d'étain), de la magnétite (oxyde de fer), de l'ilménite (oxyde de titane et de fer), etc. Les placers d'ilménite, ou «sables noirs», sont importants économiquement pour la fabrication des pigments de la peinture blanche (gisements côtiers en Australie) et comme source du titane‑métal.
Les sables jouent également un grand rôle comme réservoirs potentiels pour les nappes d'eau (aquifères) ou les hydrocarbures. Il importe que l'exploitation du sable, souvent anarchique, soit réglementée pour éviter de perturber de fragiles équilibres naturels: érosion des plages dont l'alimentation naturelle en sable a été coupée; destruction à terre de la nappe phréatique, etc.
Dans son acception la plus large, mais aussi la plus exacte, le sable est défini suivant des critères granulométriques: c'est une arénite (du latin arena, «sable») ou roche détritique meuble composée de grains dont la taille est comprise entre 2 mm et 63 microns (plus précisément 1/16 de mm = 0, 0625 mm). Dan

Au‑delà de la limite supérieure définissant les sables, c'est le domaine des graviers, et en deçà de la limite inférieure se situe le domaine des silts.
Origine du sable La nature des grains peut être quelconque, et, suivant l'élément figuré majoritaire ou exclusif, on parlera de sable quartzeux, feldspathique, micacé, coquillier, corallien, de sables noirs (très riches en minéraux lourds, de densité supérieure à 2,7: celle du quartz), etc.

Dans un sens courant, le sable est souvent assimilé à un sable quartzeux; en effet, le quartz est un minéral ubiquiste, résistant mieux à l'altération et à l'usure que les autres constituants qui viennent d'être cités.
Les sables consolidés ultérieurement par cimentation deviennent des grès: quartzeux, calcaires, etc.
Les sables détritiques terrigènes (ou lithoclastiques) Ils se forment par altération météorique et érosion des roches grenues – notamment magmatiques (granite, gneiss...) – puis sont transportés par l'eau dans le réseau hydrographique (ravins, rivières, fleuves). Les sables peuvent être «fabriqués» directement par les éruptions explosives émettant des cendres: ce sont des sables volcaniques, obtenus également par attaque des roches volcaniques massives.
Le sable fluviatile Une partie du sable fluviatile atteint la mer, si la compétence (capacité de transport des particules par les courants) des rivières est forte. Ce sont les apports fluviatiles terrigènes qui contribuent – ou ont contribué – à créer les deltas et les cordons sableux littoraux: plages (ou estrans), flèches qui isolent les lagunes côtières (par exemples celles du Languedoc), tombolos qui relient d'anciennes îles au continent (comme les presquîles de Giens et de Quiberon).
Les sables détritiques reliques On peut retrouver des sables détritiques reliques sur les plateaux continentaux. Ils correspondent en fait à d'anciennes lignes de rivage ayant migré au cours des cycles de descente et de remontée du niveau de la mer lors des fluctuations glaciaires du Quaternaire. On peut retrouver ces sables terrigènes dans les grands fonds marins, en contrebas des marges continentales. Ces sables furent apportés par des sortes d'avalanches sous‑marines appelées «courants de turbidité».
Les sables éoliens Un autre type de dépôt sableux est représenté par les sables éoliens accumulés par le vent en bordure des côtes (par exemple la dune du Pyla, dans le bassin d'Arcachon) et, surtout, dans les zones désertiques (les Grands Ergs Oriental et Occidental, au Sahara).
Morphoscopie
La forme d'usure des grains de quartz (morphoscopie) est caractéristique du milieu qui les a façonnés:
– grains peu usés, anguleux à sub‑anguleux = milieu fluviatile;
– grains usés, émoussés‑luisants = milieu littoral;
– grains usés, ronds‑mats (picotés) = milieu éolien.
Les sables bioclastiques Les sables bioclastiques, plus communément appelés sables coquilliers, proviennent de la fragmentation puis de l'accumulation des restes d'organismes marins (mollusques, bryozoaires, coraux...) ayant sécrété une coquille ou un squelette calcaire (en calcite ou aragonite). De nombreuses plages tropicales, de couleur très claire, sont constituées par ce type de sables. Les sables très bien triés de certaines plates‑formes sous‑marines tropicales (comme celle des Bahamas) sont exploités pour leur grande pureté en carbonate de calcium.
Les diverses utilisations du sable
Les sables sont un élément essentiel du processus sédimentaire et représentent une ressource très importante du point de vue économique: remblais, granulats pour béton, matériaux de construction, sables siliceux pour l'industrie. Ces derniers (appelés autrefois sables industriels) constituent l'essentiel de la matière première de l'industrie du verre, des moules, des noyaux de fonderie; ils entrent aussi dans la fabrication des céramiques et des mortiers spéciaux.
Le sable est aussi le milieu naturel où s'accumulent les minéraux lourds alluvionnaires; ces concentrations minéralisées sableuses sont dénommées placers (un mot espagnol) et l'on y extrait de l'or, des diamants, de la cassitérite (minerai d'étain), de la magnétite (oxyde de fer), de l'ilménite (oxyde de titane et de fer), etc. Les placers d'ilménite, ou «sables noirs», sont importants économiquement pour la fabrication des pigments de la peinture blanche (gisements côtiers en Australie) et comme source du titane‑métal.
Les sables jouent également un grand rôle comme réservoirs potentiels pour les nappes d'eau (aquifères) ou les hydrocarbures. Il importe que l'exploitation du sable, souvent anarchique, soit réglementée pour éviter de perturber de fragiles équilibres naturels: érosion des plages dont l'alimentation naturelle en sable a été coupée; destruction à terre de la nappe phréatique, etc.
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