31 août 2012

Concertation sur la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel à Ouagadougou

AFRICATIMEAlimentation: Concertation sur la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel à Ouagadougou - Le rendez-vous de l'Afrique sur Internet
(Xinhuanet 31/08/2012)

OUAGADOUGOU -- Au total, 17 pays et 22 représentants d'institutions ont entamé, lundi à Ouagadougou, une concertation dont les résultats seront soumis aux chefs d'Etat au prochain sommet de l'Union africaine (UA).

La Grande muraille verte est une initiative de l'Union africaine (UA) dont l'objectif principal est

14 août 2012

Histoire d'une désertification

Histoire d'une désertification

La désertification du Sahel, un processus commencé il y a 25.000 ans au cœur du Sahara. 

Sahara_satellite_hiresLe nom Sahel nous vient de l’arabe. Il signifie : « frontière ou lisière ; une zone semi-désertique de transition au sud du Sahara, entre le désert saharien et le domaine tropical humide, sur 6.000 Km, de l’Atlantique à la Mer Rouge ». Le terme désigne aussi les territoires bordant le nord du Sahara ; on parle alors de Sahel septentrional.
Pour parler du Sahel, il faut d’abord parler de ses origines : le Sahara, le plus vaste désert chaud au monde (9.000.000 Km²) qui fut une région naturelle verdoyante avant que les hommes n’y connaissent leur développement, il y a environ 25.000 ans !
Une nature verdoyante, de savane arborée et giboyeuse, idéale pour le développement de l’homme (la vie y était alors bien plus facile qu’en Europe, le froid hivernal en moins). C’est ainsi que le Sahara est devenu le plus vaste réservoir de vestiges de la préhistoire.
Les hommes y ont été chasseurs, puis pasteurs et agriculteurs. Mais les modes de gestion du milieu se sont avérés destructifs : surpâturage, incendies pour la chasse ou la régénération des prairies.
ecobuage_sahel_2010
Ce milieu fragile, ainsi mis à mal, a pernicieusement subi un phénomène de désertification, on devrait plutôt dire de dégradation des sols, tant le sol est l’incontournable réceptacle de toute vie terrestre !
Le Sahara étant devenu un désert, ces populations se sont réfugiées sur son pourtour (le Maghreb, le Sahel et le long du Nil).
L’influence climatique du Sahara se ressent sur tout son pourtour et jusqu’au Nord de la Méditerranée, ainsi que dans la péninsule arabique.
La responsabilité de l’Homme dans la formation du Sahara, (rappelons qu’il est le plus vaste désert chaud au monde), est clairement établie et cette dégradation de l’environnement n’a pas cessé depuis :
  •  Les romains ont détruit les sols du nord du Sahara en y développant des cultures céréalières à grande échelle pour alimenter leur empire 
  •  Les peuples du Sahel ont perpétué le processus de dégradation au sud en gardant les mêmes méthodes de culture et d’élevage basées sur l’écobuage (débroussaillement par le feu)
     
    Au 20° siècle, tous ces processus se sont accélérés du fait que les activités humaines ont dans le monde entier sollicité le milieu naturel comme l’Homme ne l’avait jamais fait auparavant.
    zone_desertifiee_Kaya_Burkina_Faso_2009

    10 août 2012

    Nous sommes bronzés et même bien noirs. Et alors? | Slate Afrique

    Nous sommes bronzés et même bien noirs. Et alors? | Slate Afrique

    Nous sommes bronzés et même bien noirs. Et alors?

    Toutes les blagues ne sont pas permises. Surtout les mauvaises.

    La judoka française Priscille Gneto aux prises avec la Cubaine Yanet Bermoy-Acosta, août 2011, à Paris. BERTRAND LANGLOIS / AFP
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    Gérard Holtz commente. C’est son job de journaliste sportif sur l'une des plus grandes chaînes de télévision françaises.
    Il veut faire de l’humour, il en a tout à fait le droit. Mais, il n’empêche! Certains commentaires sonnent bizarrement à l’oreille, tout comme il y a des blagues qui peuvent vous refroidir assez rapidement.

    Ainsi, sur un plateau de télévision (vers 3h45'00 sur la vidéo), alors qu’il reçoit, le 6 août, Priscilla Gneto, judoka médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Londres, il lui fait remarquer qu’elle était «bronzée par sa médaille».
    Gérard Holtz aurait-il utilisé le même raccourci si l’athlète, native d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, avait été de couleur blanche, par exemple?
    Il paraît que oui. Ce n’est qu’un jeu de mots, nous répond-on. Tous les inconditionnels des JO le savent, c'est une expression usitée, dès lors qu'un sportif remporte une médaille de bronze.
    Ce n'est qu'une image... L’athlète a gagné la médaille de bronze, donc elle est bronzée. CQFD.
    Mais voilà, on ne s’improvise pas humoriste et les meilleures blagues sont celles qui se préparent. Surtout quand, en face, se trouve une athlète noire.
    Essayons de comprendre.

    1/ La blague raciste?

    Holtz a face à lui une noire. Ce qualificatif «bronzée» non seulement sonne creux, mais reflète cette tentation de la facilité qui nous guette tous.
    Nous avons un noir en face de nous alors, on imagine qu’on peut s’aventurer à toutes sortes de jeux de mots pitoyables.
    Oui, nous sommes bronzés ou noirs, et n’avons pas forcément envie d’être déterminés que par notre couleur de peau. Très vieux débat, nous direz-vous!
    Mais si nous en sommes encore à parler de cela, de nos jours, c’est bien que la question est encore loin d’être réglée.

    2/ L'absence d'empathie

    Holtz a face à lui une noire. Il devrait savoir que certains mots font mal et si on espère que Priscilla Gneto n'a jamais subi le racisme au quotidien, d'autres ont été traités de «bronzé» ou de métèque.

    Les jeux de mots faciles entraînent la banalisation. Et la banalisation entraîne, in fine, les soupçons de racisme.
    N’est-ce pas cette même banalisation des mots et du langage qui poussa, en septembre 2009, l’ex-président du Conseil italien Silvio Berlusconi à traiter, dans un discours, le président américain Barack Obama et sa femme Michelle de «bronzés»?
    «Vous ne le croirez pas, mais ils sont deux à être allés à la plage pour prendre le soleil, parce que même sa femme est bronzée!»

    Déjà à l’époque, on avait pu apprécier cette finesse du Cavaliere. La presse et une partie de la classe politique italienne étaient rapidement montées au créneau pour dénoncer ces propos et pour y trouver de forts relents de racisme.

    Bien évidemment, il ne s’agit pas d’installer une forme de psychose dans la société ni de s’enfermer dans la paranoïa.
    Mais de rappeler que la récurrence de telles blagues, que certains croient anodines, montre à nouveau le fossé entre une société métissée et des écrans de télé encore un peu trop blonds aux yeux bleus.
    Nadéra Bouazza et Raoul Mbog

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