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BIENVENUE AU SAHARA, AIRE DE LIBERTE

"Le désert est beau, ne ment pas, il est propre." Théodore MONOD.



1 juil. 2007

DUNE OU DUNES

Paysages de la zone aride
Les dunes sont des collines constituées par des amas de sables modelés par le vent. Leur hauteur varie de quelques décimètres à plusieurs dizaines de mètres. Le vent, trop faible pour entraîner des éléments de grande taille comme les graviers, a pour unique action de pousser les grains de sable sur le sol. Aussi l'accumulation initiale de sable nécessaire à la formation des dunes n'est-elle généralement pas due aux vents, mais à d'autres agents de transport: fleuves et courants littoraux pour les dunes littorales, oueds ou ancienne occupation marine pour les dépressions désertiques.
Dans certains cas, le vent peut entraîner, en formant de véritables nuages de poussière, les éléments les plus fins (limons) et les transporter sur de grandes distances. Lorsque les vents faiblissent, ces éléments retombent sur le sol et forment des accumulations de limon fertile à la périphérie des zones désertiques. La formation des dunes est freinée par le couvert végétal, car les racines des plantes fixent les grains de sable. C'est pourquoi les dunes existent surtout dans les régions désertiques ou subdésertiques et dans les régions côtières; dans les zones tempérées, il arrive parfois que des dunes se forment. Pendant les longues périodes de sécheresse, les végétaux dépérissent, le niveau de la nappe phréatique baisse (l'eau qui imbibe le sol lie étroitement les grains de sable) et, de façon saisonnière ou exceptionnelle, se retrouvent ainsi créées les conditions qui régissent les déserts (steppes d'Asie et d'Amérique du Nord). On distingue les dunes littorales des dunes continentales.


Les dunes littorales Les dunes littorales, qui résultent de l'accumulation par le vent du sable apporté par la mer, se forment sur les côtes basses. Elles sont actives, car la mer apporte sans cesse de nouveaux éléments. Le sable, arraché aux vastes étendues découvertes périodiquement à marée basse, s'accumule en arrière des plages; selon la force du vent et l'alimentation en sable, les dunes forment des chaînes parallèles au rivage, ou s'organisent en croissant dont la concavité est tournée face au vent (ces dernières sont dites «paraboliques» et peuvent se souder pour constituer des dunes en râteau). Les grains de sable s'élèvent lentement sur la pente douce qui fait face à la mer, pour retomber par éboulements successifs en un front abrupt. De cette façon les dunes progressent vers l'intérieur des terres. Les dunes côtières se rencontrent sous tous les climats (côtes de Pologne, Landes, côtes du Maroc) et elles ont des formes très variées. Le plus souvent, comme dans les Landes, elles constituent un bourrelet rectiligne parallèle au rivage. Dans les secteurs où les vents sont variables, il se forme parfois des cols (appelés caoudayres dans les Landes) dans les cordons dunaires; on a alors un massif de dunes, qui s'étend souvent vers l'intérieur des terres. Les dunes peuvent, dans ce cas, atteindre des hauteurs très importantes, comme sur les côtes du Nord (Picardie, Flandres) ou de Hollande.
De telles formations, si elles ne sont pas retenues par la végétation, ont tendance à progresser à l'intérieur du continent. La lutte contre l'invasion des dunes littorales a commencé dès la fin du XVIIIe siècle. On dispose des lignes de claies pour protéger les végétaux que l'on plante, le plus souvent des oyats; après cette première fixation, on plante des pins maritimes. C'est l'ingénieur Nicolas Thomas Brémontier (1738-1809) qui entreprit les travaux grâce auxquels les dunes landaises furent ainsi fixées à la fin du XIXe siècle. Un tel arrêt n'est jamais définitif; un incendie, une exploitation intensive de la forêt peuvent entraîner une reprise de la migration des sables.
Les dunes continentales Les dunes continentales sont caractéristiques des paysages désertiques où elles se forment dans d'immenses champs de sable. Leur forme varie en fonction de la force et de la direction des vents. Ceux-ci, porteurs de particules de sable, déposent leur charge lors d'un ralentissement de leur vitesse. La présence d'un obstacle, même faible (caillou, touffe de végétation), provoque ce ralentissement en produisant des remous; le sable se dépose alors en amont et en aval de l'obstacle et l'enfouit sous un amas de forme aérodynamique (nebka), généralement de taille modeste (quelques décimètres), qui ne suscite plus de remous. Dans les zones moins sableuses et où le vent souffle modérément dans une direction unique, il se forme des dunes isolées qui font apparaître largement le soubassement rocheux. Ces dunes, en forme de croissant (barkhanes), sont poussées par les vents, la partie centrale se déplaçant plus rapidement que les extrémités, effilées; érodées sur leur versant amont en pente douce, réalimentées sur leur flanc aval en pente raide, progressent sans cesse.
En revanche, dans les régions riches en sable et où les vents dominants sont réguliers, se constituent d'immenses champs (ergs du Sahara, par exemple, ou koum en Asie centrale) de longs cordons de dunes transversales (sifs), parallèles à la direction des vents dominants, et favorisant la formation de dunes secondaires (ghourds ou rhourds); presque immobiles, ces cordons de dunes sinueuses sont séparés par de longs couloirs étroits, les gassis, où circulent les caravanes. Les dunes longitudinales sont de modestes accumulations (de 1 à 2 m) extrêmement allongées, dans le sens d'un vent très violent. Les ergs peuvent s'étendre sur plus de 1 000 km; leurs limites sont fixes, le sable qui forme les dunes étant modelé sur place.

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