1 juil. 2007

MYTHE OU REALITE?

L'Atlantide
Le continent légendaire, dont les traditions font état depuis l'Antiquité, a donné lieu aux hypothèses les plus variées. Reprenant une légende égyptienne, Platon, dans deux dialogues, le Timée et le Critias, décrit l'Atlantide comme une île fertile et merveilleuse, située dans l'océan Atlantique, à l'ouest du détroit de Gibraltar, et détruite lors d'un cataclysme, qui daterait de 9 500 à 9 000 av. J.C. , (une étude géologique récente évoque la possibilité d'une montée des eaux, qui aurait augmenté de 135 m en 20 000 ans au niveau du détroit). Les écrivains, notamment Pierre Benoit, reprendront ce thème, tandis que des esprits aventureux rechercheront les vestiges du continent fabuleux en des lieux variés: Sahara, Canaries, environs de l'île allemande d'Helgoland, etc.
L'hypothèse méditerranéenne Suite à des découvertes archéologiques récentes, deux régions revendiquent la gloire d'être à l'origine de la légende: la Crète et les Bahamas. C'est l'helléniste anglais J.C., Luce qui accrédita la première hypothèse. En effet, vers 1500 av. J.C., la brillante civilisation crétoise s'écroule subitement. La cause de son effondrement semble avoir été un cataclysme naturel. L'attention des chercheurs s'est portée sur l'île volcanique de Santorin ou Théra, située à 120 km au nord de la Crète. Cette île se présente aujourd'hui comme un cratère (ou plus précisément une caldera) effondré. Les datations qui y furent effectuées montrèrent que le volcan de l'île était entré en éruption à la date de la disparition de la civilisation crétoise. On estime qu'une série de vagues géantes, se propageant à partir de Santorin, ont pu ravager les côtes de Crète, et notamment Cnossos: ces cataclysmes auraient été fatals à l'île, qui, de plus, aurait subi une pluie de cendres; effectivement, une couche de cendres a été découverte au fond de la Méditerranée. Par ailleurs, plusieurs détails de la description de Platon évoquent irrésistiblement la Crète, par exemple les courses de taureaux ou les salles de bains déjà perfectionnées.
Le mur des Bahamas En août 1968, une autre découverte, due à D. Rebikoff, a remis à l'honneur le thème de l'Atlantide. C'est celle d'un mur de pierres, long de plusieurs centaines de mètres, trouvé sous l'Atlantique, près de l'archipel des Bahamas. Ce mur est fait de blocs de pierre d'environ 13 m; il se situe entre un et six mètres sous la surface de l'eau. Cette découverte a alimenté une vive controverse. Le mur est-il naturel ou artificiel? Si la deuxième hypothèse se confirmait, qui aurait pu construire la muraille? Une civilisation amérindienne, mais laquelle? L'affaire du mur des Bahamas est en tout cas significative: elle montre comment une énigme peut être accueillie par des chercheurs ou historiens de tendances diverses. Alors que les uns rejettent d'emblée tout ce qui ne s'accorde pas avec les certitudes solidement établies, d'autres ne refusent pas de s'intéresser à ce genre de découvertes mais ils évitent de confondre hypothèses et certitudes. Les mêmes délicats problèmes se posent à propos de bien d'autres énigmes archéologiques, zoologiques ou astronomiques.

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