Climat:Le climat saharien oppose une région centrale hyperaride aux deux zones semi‑désertiques du Sud et du Nord. La frange nord‑est jouxte un littoral baigné par le climat méditerranéen: en Libye et en Égypte, le Sahara se «jette» dans la Méditerranée. Au sud, le Sahel délimite une large bande de terre où la saison sèche se prolonge pendant huit mois. D'une façon générale, on considère que le désert serait limité, sur le plan climatique, par l'isohyète 150 mm et, sur le plan biogéographique, par l'apparition d'une graminée spécifique au Sahel, le cramcram (Cenchrus biflorus).
Dans la partie centrale du Sahara, les conditions de vie sont extrêmement pénibles: il ne tombe pas plus de 25 mm d'eau dans le Tanezrouft («pays de la soif» en berbère), situé à l'ouest du massif du Hoggar. Certaines régions ne reçoivent pas une goutte d'eau pendant plusieurs années.
La moyenne annuelle des températures s'établit autour de 27 °C. L'été est torride: les températures sont comprises entre 40 et 45 °C, avec des maxima de 55 °C. L'hiver, qui peut être plus ou moins frais, présente des températures oscillant entre 8 et 11 °C, avec parfois des gelées nocturnes (le mercure peut descendre jusqu'à − 18 °C dans le Tibesti). Les amplitudes diurnes (15 à 30 °C) sont plus prononcées que les amplitudes annuelles (10 à 20 °C). Les températures étant très élevées et la nébulosité quasi inexistante, l'évaporation est particulièrement forte, entraînant l'un des taux d'humidité parmi les plus bas du monde (5 %).
En raison de la prépondérance de son action physique, le vent est l'une des données fondamentales du milieu naturel saharien. En hiver, les hautes pressions font souffler l'harmattan, vent de nord‑est s'asséchant au fur et à mesure qu'il progresse vers l'ouest. Le sirocco est un vent très chaud soufflant vers la Méditerranée. Le khamsin, vent sec atteignant des vitesses supérieures à 100 km/h, souffle sur la Libye entre mars et juin. On estime que sur l'ensemble du désert, la force éolienne déplacerait chaque année entre 60 et 200 millions de tonnes de poussières en suspension, arrachées aux sols et aux roches, et de 10 à 20 millions de tonnes de sable.
Faune et flore: Cantonnée aux oasis et aux oueds des régions semi‑désertiques, la végétation se réduit à quelques arbustes xérophiles, des acacias, des jujubiers, et à un maigre tapis temporaire de graminées, d'ombellifères et de crucifères résistants. Dans l'écosystème des oasis, le palmier‑dattier (Phoenix dactylifera) apparaît comme un véritable pivot: le tronc est utilisé pour le chauffage et le bois d'œuvre; les fibres et les feuilles sont employées pour la vannerie; la datte, riche en sucre, sert à l'alimentation (1 kg de dattes représente une ration alimentaire d'environ 2 000 calories); le noyau du fruit sert à l'alimentation du bétail, et la sève à l'élaboration du vin de palme. En plein désert, les espèces qui parviennent à défier l'aridité possèdent des racines jusqu'à 20 fois plus développées que leur tronc: aller chercher l'eau au plus profond et réduire les surfaces exposées à la transpiration sont les conditions de cette forme d'adaptation. Dans les oasis, les possibilités de culture sont assez variées: le blé et l'orge sont produits en Algérie, le mil et le sorgho sont plus courants au Niger.
La vie animale est présente jusque dans les zones les plus arides, où peuvent vivre insectes, petits rongeurs (gerbille), hyènes, parfois gazelles et antilopes. Oryx, chacal, guépard, varan, scorpion, vipère des sables, daman des rochers complètent la liste des hôtes du désert. L'adax, grande antilope présente dans le Ténéré, peut rester plusieurs jours, voire une année entière, sans boire. Parmi les espèces adaptées au milieu aride se trouve aussi la grande gerboise, rongeur passant ses journées à l'abri dans un terrier. Le fennec, petit renard aux grandes oreilles, est bien implanté. Le chameau, appelé ainsi bien qu'il s'agisse en fait d'un dromadaire (il n'a qu'une bosse), est le maître incontestable de l'endurance en milieu aride: il est, depuis qu'il a été importé d'Arabie pour remplacer le cheval, le «moteur» des routes caravanières.
1 juil. 2007
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