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18 avr. 2008

Le Monde.fr : Les bienfaits de prix alimentaires plus élevés -
LE MONDE 16.04.08 14h46 • Mis à jour le 16.04.08 14h46
es lamentations universelles qui accueillent la hausse des prix alimentaires sont compréhensibles mais déplacées. Certes, pour les pays pauvres important de la nourriture, cette flambée entraîne des problèmes de balance des paiements, des privations et même des émeutes. Pour tous les pays, cela signifie aussi une poussée malvenue d'inflation. Mais une part croissante de la population mondiale a besoin de prix alimentaires plus élevés si elle veut être capable de se nourrir elle-même dans le futur.
Les prix alimentaires ont connu une hausse météorique. L'indice de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a bondi de 37 % entre décembre 2006 et décembre 2007. La Banque mondiale estime qu'ils ont progressé de 83 % ces trois dernières années. Certains marchés, comme celui du riz, ont été très perturbés. Ces hausses sont un choc d'autant plus grand que le prix réel des aliments avait baissé depuis trente ans.
Plusieurs éléments ont poussé les prix vers le haut. L'envolée des cours de l'énergie, en provoquant ceux du gasoil et des engrais, a augmenté les coûts de production. Les désastres naturels ont tendu davantage les marchés. La diversification des récoltes, de la nourriture vers les agrocarburants, a fait le reste. Mais des forces plus profondes sont à l'oeuvre. La population mondiale augmente, et ses revenus avec. Au fur et à mesure que le sort des gens s'améliore, comme en Chine, ils mangent mieux.
La croissance de la productivité annuelle agricole en Asie est tombée à 1 % au début de ce siècle, moins de la moitié de son taux des deux décennies précédentes.
ABOLIR LES SUBVENTIONS
Améliorer la productivité agricole et la production nécessite une foule de mesures comme une irrigation plus efficace, des crédits plus importants, de nouvelles variétés de cultures (incluant les OGM) et de meilleures infrastructures rurales. Il est important aussi d'abolir la panoplie de subventions gouvernementales qui perturbent le marché mondial.
L'ingrédient crucial, comme toujours, est le prix. A court terme, la Banque mondiale a raison de faire campagne pour atténuer l'impact de prix alimentaires plus élevés sur les pauvres. Mais à plus long terme, le meilleur moyen de réduire la pauvreté - spécialement celle des populations rurales - et de nourrir la planète est de faire en sorte que l'agriculture paie.
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Michael Prest
Article paru dans l'édition du 17.04.08

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