Depuis le début de la crise politique que traverse actuellement le Mali, le Bureau des Nations-Unies pour la coordination des Affaires humanitaires a estimé à plus de 268.000 le nombre de personnes qui ont fui leurs domiciles.
Plus de 268.000 réfugiés et déplacés ont été dénombrés au Mali à ce jour AFP/ISSOUF SANOGO / AFP
Le 17 janvier, des rebelles touaregs et d'autres groupes lancaient une offensive armée contre le pouvoir établi au Mali. Un coup d'Etat qui a profondément marqué et transformé le pays depuis. Et pas seulement politiquement. Démographiquement aussi. En effet, depuis cette date, ce pays de la corne ouest de l'Afrique recense plus de 268.000 personnes qui ont fui leurs domiciles. Une estimation dévoilée ce mercredi par le Bureau des Nations Unies pour
la coordination des Affaires humanitaires (Ocha). Pour certains, ils sont partis ailleurs dans le pays. Mais d'autres ont carrément préférer le quitter.
Il y a eu « plus de 268.000 déplacés suite à la crise au nord du Mali, dont plus de 161.000 réfugiés au Niger, au Burkina Faso, en Mauritanie et en Algérie », affirme dans un bulletin d'information Ocha pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, basé à Dakar. Selon ce document, les « mouvements de populations » enregistrés au 15 avril concernent précisément 268.561 personnes. Sur ce total, 107.000 sont des déplacés internes au Mali. Mais ce chiffre est certainement beaucoup plus élevé. En effet, les organisations internationales sur place ont de nombreuses difficultés à travailler sur le terrain depuis « la conquête du Nord » par différents mouvements armés.
Selon divers témoignages, la situation est alarmante pour les populations prises au piège dans ces zones, où ont eu lieu des pillages, saccages et des violations des droits de l'Homme dont des viols. « La réponse humanitaire à l'intérieur du Mali a été rendue plus difficile après la conquête complète du Nord par la rébellion », indique l'organisme des Nations Unies. Une crise humanitaire d'autant plus importante qu'elle s'ajoute à celle liée à la grave sécheresse qui touche actuellement le Sahel. « Avec l'avancement dans la saison sèche, la sécurité alimentaire continue de se dégrader dans les pays du Sahel », et « les conséquences de la crise au Mali vont rendre encore plus difficile la réponse dans ce pays, mais aussi dans la région, du fait des mouvements de populations », note Ocha. Et tout cela dans l'indifférence quasi-générale. Les tensions en Syrie accaparant toutes les attentions.
la coordination des Affaires humanitaires (Ocha). Pour certains, ils sont partis ailleurs dans le pays. Mais d'autres ont carrément préférer le quitter.
Il y a eu « plus de 268.000 déplacés suite à la crise au nord du Mali, dont plus de 161.000 réfugiés au Niger, au Burkina Faso, en Mauritanie et en Algérie », affirme dans un bulletin d'information Ocha pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, basé à Dakar. Selon ce document, les « mouvements de populations » enregistrés au 15 avril concernent précisément 268.561 personnes. Sur ce total, 107.000 sont des déplacés internes au Mali. Mais ce chiffre est certainement beaucoup plus élevé. En effet, les organisations internationales sur place ont de nombreuses difficultés à travailler sur le terrain depuis « la conquête du Nord » par différents mouvements armés.
Sécheresse au Sahel
Dans le détail, le Niger accueille plus de 29.000 réfugiés, le Burkina Faso plus de 46.000, la Mauritanie plus de 56.000 et l'Algérie 30.000. Les premiers déplacements ont été provoqués par des attaques lancées mi-janvier par des rebelles touareg et d'autres groupes contre l'armée dans plusieurs localités du nord du Mali. Ces mouvements armés, dont des islamistes, ont profité d'un coup d'Etat militaire, le 22 mars, pour mener une offensive foudroyante et prendre en trois jours le contrôle des trois régions administratives composant le Nord : Kidal, Gao et Tombouctou, coupant de fait le Mali en deux.Selon divers témoignages, la situation est alarmante pour les populations prises au piège dans ces zones, où ont eu lieu des pillages, saccages et des violations des droits de l'Homme dont des viols. « La réponse humanitaire à l'intérieur du Mali a été rendue plus difficile après la conquête complète du Nord par la rébellion », indique l'organisme des Nations Unies. Une crise humanitaire d'autant plus importante qu'elle s'ajoute à celle liée à la grave sécheresse qui touche actuellement le Sahel. « Avec l'avancement dans la saison sèche, la sécurité alimentaire continue de se dégrader dans les pays du Sahel », et « les conséquences de la crise au Mali vont rendre encore plus difficile la réponse dans ce pays, mais aussi dans la région, du fait des mouvements de populations », note Ocha. Et tout cela dans l'indifférence quasi-générale. Les tensions en Syrie accaparant toutes les attentions.
Par Actu France Soir (avec AFP
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