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12 avr. 2012

A la Une : qui sera le Premier ministre de la transition au Mali ? | RFI

A la Une : qui sera le Premier ministre de la transition au Mali ? | RFI
Par Frédéric Couteau

A quelques heures de l’intronisation du président par intérim, Dioncounda Traoré, et de la nomination du Premier ministre, qui devrait suivre dans la foulée, des noms circulent déjà dans la
presse malienne. Le quotidien L’Indépendant avance quatre noms, quatre personnalités : Cheick Modibo Diarra, président du RpDM et ancien patron de Microsoft Afrique et Moyen Orient ; l’ancien Premier ministre Soumana Sako ; le secrétaire exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, et le spécialiste des élections, le Général Chiaka Sangaré, directeur de la Délégation aux élections. Et L’Indépendant de s’interroger : « laquelle parmi ces personnalités aura la préférence des hautes autorités qui dirigent le pays ? Ou bien, au-delà de ce cercle restreint, vont-ils aller chercher, ailleurs, l’oiseau rare (…) ? En tout cas, tout le monde attend de voir qui sera choisi pour diriger le futur gouvernement de Transition. »

Autre son de cloche, cette fois dans la presse de la sous-région, notamment répercuté par L’Intelligent en Côte d’Ivoire. « Le nom le plus souvent cité dans les dernières heures de négociations, affirme L’Intelligent, est celui de Mohamed Alhousseini Touré, aujourd’hui consultant auprès d’organisations internationales après avoir été plusieurs fois ministre sous le régime du président Moussa Traoré. L’homme est crédité d’un sens élevé de l’Etat et il est originaire du nord du pays, particulièrement de la région de Tombouctou, précise le quotidien ivoirien. Ce qui le ferait parfaitement correspondre au profil du Premier ministre recherché, à la fois par les parties et les émissaires de la Cédéao. »

Composer avec la junte, auditer la Nation…
Ce qui est sûr, c’est que la tâche des nouvelles autorités maliennes est énorme… « Les missions à conduire, dans le cadre de l’intérim et de la transition, nécessitent beaucoup de discernement, de mesure et de sagesse, relève Le Républicain. La Nation a aujourd’hui plus que besoin de personnalités qui puissent diriger avec fermeté et abnégation, pour la cause du Mali. Dès lors, poursuit le quotidien bamakois, l’important n’est plus de chercher un fauteuil prestigieux ou juteux, mais de montrer aux Maliens qu’on est disposé à se sacrifier pour eux. »

Pour Le Pays, au Burkina, le premier défi des nouvelles autorités maliennes sera de « composer avec la junte qui a plié l’échine mais qui ne semble pas prête à se mettre en retrait. (…) S’il est vrai qu’il ne faut pas exclure cette junte des efforts pour ramener le pays sur les rails, il faut éviter de trop la ménager. Le retour à l’ordre constitutionnel exigé par les démocrates et obtenu sous l’égide de la Cédéao ne doit pas être simplement de la poudre aux yeux, s’exclame le quotidien burkinabé. Il ne faut pas que la transition soit otage de la bande du capitaine Sanogo et de ses soutiens civils qui ne semblent pas encore avoir pris toute la mesure de leur gaffe. Les revendications de la junte, relatives aux réformes à opérer dans l’armée, devront s’exprimer dans un cadre républicain. En tous les cas, conclut Le Pays, l’armée malienne doit retourner à ses missions régaliennes : la défense de l’intégrité du territoire national. »

Autre absolue nécessité, pour le journal malien Les Echos : un audit de la Nation… « Les poursuites annoncées à l’encontre de l’ex-président Amadou Toumani Touré pour haute trahison et malversation par la junte devront être l’occasion, pour le peuple, d’exiger l’audit de la nation et extirper la vermine de notre démocratie, s’exclament Les Echos. Elles devront permettre aussi de situer la responsabilité de la classe politique dans le délitement, car si ATT est coupable de trahison et de malversation, il faut bien admettre qu’il a bénéficié de complicités. Quelles sont-elles ? Seul un état de la nation nous édifiera. » Et Les Echos de s’en prendre à la classe politique malienne dans son ensemble : « si ATT est coupable, ce sont ses complices aujourd’hui qui essayent de s’en laver les mains, affirme-t-il, qui se cherchent une nouvelle virginité oubliant que le peuple a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. La classe politique est tout aussi coupable qu’ATT en ayant accepté d’aller à la soupe abjecte du général-président. Elle est coupable au même titre qu’ATT sur le Nord, sur la crise de l’école, sur la corruption de la justice, sur l’enrichissement illicite des fonctionnaires, etc. »

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