Le chef de la rébellion touarègue, Ibrahim Ag Bahanga, est mort le 26 août dans un accident de voiture au nord-est du Mali. Quelques heures plus tôt, il avait accordé une interview à El-Watan. Bahanga accuse l’Occident et le Mali de financer le terrorisme.
31.08.2011 | Salima Tlemçani | El-Watan
Secousse médiatique
L'étrangecoïncidence entre la sortie médiatique du chef de guerre et sa mort accidentellea suscité beaucoup de réactions. La presse malienne a abondamment commenté sa
disparition. "C'était donc un mortel", s'exclame l'éditorialistedu journal Le Républicain. "Il s'en va dans la fleur de l'âge et dans lasurprise générale. Ceux qui l'ont approché retiennent de lui son côté ange.Mais, pour la nation dans son écrasante majorité, c'était un monstre."poursuit Adam Thiam. Tandis que son collègue de L'Indépendant se lâche : "La République ne peut que mieux s'en porter dans sa partieseptentrionale. Et surtout elle doit veiller à ce que plus jamais il n'y ait unautre Bahanga."
disparition. "C'était donc un mortel", s'exclame l'éditorialistedu journal Le Républicain. "Il s'en va dans la fleur de l'âge et dans lasurprise générale. Ceux qui l'ont approché retiennent de lui son côté ange.Mais, pour la nation dans son écrasante majorité, c'était un monstre."poursuit Adam Thiam. Tandis que son collègue de L'Indépendant se lâche : "La République ne peut que mieux s'en porter dans sa partieseptentrionale. Et surtout elle doit veiller à ce que plus jamais il n'y ait unautre Bahanga."
Le nord du Mali, une région touarègue, est devenu une base d'Aqmi (Al-Qaida Maghreb islamique). Comment cela a-t-il été possible ?
C'est vrai que cette région est un territoire touareg. Mais la politique de certains Etats a fait en sorte que les Touaregs n'aient plus d'emprise sur leur territoire. Lors des affrontements de janvier 2010, entre l'armée malienne, sa milice et le mouvement touareg, tout a été fait pour que les groupes Aqmi viennent s'installer dans la région avec le feu vert de Bamako. Cela fait plus de cinquante ans que les Touaregs sont opprimés dans leur région. L'Etat malien s'arrange toujours pour qu'aucune stabilité politique ou économique ne soit instaurée. Ce qui nuit terriblement à l'image de notre communauté.
Les Touaregs savent qu'ils sont sur leur territoire et qu'ils doivent le nettoyer pour y vivre. Mais, reconnaissons-le, avec quels moyens allons-nous mener cette guerre ? Aqmi s'est équipée grâce au Mali et à certains pays occidentaux. C'est avec l'autorisation de Bamako que les otages sont enlevés et c'est toujours avec sa bénédiction qu'ils sont dirigés vers le nord du Mali pour y être cachés et protégés. Ils seront par la suite achetés par les Etats occidentaux qui acceptent de payer de fortes rançons, tout en sachant que cet argent va financer Aqmi et ses prestataires de services, ces intermédiaires privilégiés de Bamako. Le repli des terroristes en territoire malien n'a pu se faire que grâce à la complicité de l'armée malienne.
Les Touaregs sont devenus la cible privilégiée des terroristes d'Aqmi, qui campent près des casernes et qui détiennent les otages occidentaux. Nos imams militent et sensibilisent nos jeunes et les familles contre cette religion d'intolérance prônée par les salafistes, et qui est en totale contradiction avec notre pratique religieuse. En réalité, sur le plan idéologique, les salafistes n'ont aucune influence sur les Touaregs. Nous nous défendons avec nos maigres moyens et nous envisageons de demander des comptes au pouvoir de Bamako un jour prochain.
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Secousse médiatique
L'étrangecoïncidence entre la sortie médiatique du chef de guerre et sa mort accidentellea suscité beaucoup de réactions. La presse malienne a abondamment commenté sa disparition. "C'était donc un mortel", s'exclame l'éditorialistedu journal Le Républicain. "Il s'en va dans la fleur de l'âge et dans lasurprise générale. Ceux qui l'ont approché retiennent de lui son côté ange.Mais, pour la nation dans son écrasante majorité, c'était un monstre."poursuit Adam Thiam. Tandis que son collègue de L'Indépendant se lâche : "La République ne peut que mieux s'en porter dans sa partieseptentrionale. Et surtout elle doit veiller à ce que plus jamais il n'y ait unautre Bahanga."
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