ⵜⴰⵎⴰⵣⵉⵖⵜ

ⴰⵉⵜⵎⴰ ⴰⵍⵃⴰⵙⴰⵏ ⵜⵉⴼⵉⵏⴰⵖ ⵜⵓⵎⴰⵙⵜ ⴰⴽⴰⵍ

BIENVENUE AU SAHARA, AIRE DE LIBERTE

"Le désert est beau, ne ment pas, il est propre." Théodore MONOD.



27 mai 2012

SITUATION AU MALI : Cri de cœur d’un écrivain | Les Echos

SITUATION AU MALI : Cri de cœur d’un écrivain | Les Echos
 Si nous prônons l’oubli de soi au profit du Mali, ne soyons pas chagrins et revanchards. Oublions notre propre personne et nos problèmes personnels pour sauver le Mali.
Le Mali est à un tournant extrêmement délicat de son histoire. Et  pourtant, l’ensemble des Maliens prônent l’oubli de soi au profit du Mali.
A mon humble avis, le récent accord entre le CNERDE et la Cédéao peut être une réelle porte de sortie pour le Mali, quoi qu’on dise. Je reconnais que les patriotes et les nationalistes radicaux sont dans leur bon droit. Ils ont incontestablement l’amour de ce pays auquel ils n’oseraient pas souhaiter la misère.
A mon humble avis, dans ce monde globalisé, un nationalisme trop radical serait contre productif, voire suicidaire. Quel patriote peut être fier d’une prise de position radicale qui aura pour conséquence d’accroître les souffrances d’un peuple déjà éprouvé et extenué ? A ceux qui nous exigent de réunir toutes les garanties de transparence et d’assainissement avant de démarrer, je pose la question suivante : à quand remettent-ils la libération du Nord ?
En signant l’accord de sortie avec la Cédéao, si le capitaine Sanogo et le CNRDRE sont sincères, il faut qu’ils s’assument avec courage et fermeté, dans la sérénité. Qu’ils ne perdent pas de vue les intérêts supérieurs du pays qu’ils ont choisi de préserver. J’invite tous les bords politiques à faire preuve de patriotisme et d’abnégation.
Faisons en sorte que les graves faits qui menacent la sortie de crise soient considérés comme un incident de parcours à dépasser et non à récupérer. Si nous prônons l’oubli de soi au profit du Mali, ne soyons pas chagrins et revanchards. Oublions notre propre personne et nos problèmes personnels pour sauver le Mali.
J’invite le Premier ministre et son gouvernement à ne pas céder au découragement. Ils ont le Mali sur leurs épaules. Dans notre hymne national  il est mentionné « la voie est dure, très dure, qui mène au bonheur commun ; courage et dévouement ; vigilance à tout moment ». Chers compatriotes, sauvons le Mali à tout prix. L’ennemi nous regarde et jubile.
Je prie la Cédéao et la communauté internationale d’aider sincèrement le Mali à résoudre sa crise et à recouvrer son intégrité. Il n’est pas nécessaire d’envoyer des troupes à Bamako pour venir nous compliquer la vie. Il faut surtout mettre l’armée malienne dans les  conditions et l’appuyer au nord pour la reconquête. Ne perdons pas le temps à dialoguer. Un bandit armé est un malfrat qui ne cède pas à de simples exhortations. Surtout que grâce à un concours de circonstances, il se trouve en position de force.
A moins que l’humanité ne souhaite un retour à la jungle, il faut rappeler les bandits armés à l’ordre et la justice et les contraindre à abandonner leurs positions, sans préalable. Le Mali est un et indivisible.
Je termine en exhortant nos compatriotes à calmer les passions, pour ne pas plonger notre pays dans le précipice au nom d’intérêts personnels.
Ensemble, soutenons notre gouvernement pour aller aux élections. Je suis sûr que ce gouvernement prendra en compte les inquiétudes des uns et des autres en vue d’élections transparentes et crédibles. Faisons preuve de retenue. Faisons confiance au gouvernement de transition.
Soutenons l’accord de sortie de crise obtenu qui est le raccourci le plus bénéfique  pour sauver le Mali.
Drissa Doumbia
(écrivain domicilié à Yirimadio

Aucun commentaire: