ⵜⴰⵎⴰⵣⵉⵖⵜ

ⴰⵉⵜⵎⴰ ⴰⵍⵃⴰⵙⴰⵏ ⵜⵉⴼⵉⵏⴰⵖ ⵜⵓⵎⴰⵙⵜ ⴰⴽⴰⵍ

BIENVENUE AU SAHARA, AIRE DE LIBERTE

"Le désert est beau, ne ment pas, il est propre." Théodore MONOD.



14 sept. 2007

22EME JOURNNE DU CILSS: MESSAGE AUX SAHELIENS

MESSAGE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, MONSIEUR SIDI MOHAMED OULD CHEIKH ABDALLAHI, PRESIDENT EN EXERCICE DU COMITE PERMANENT IN­TER ETATS DE LUTTE CONTRE LA SECHE­RESSE DANS LE SAHEL (CILSS)
«Sahéliennes, Sahéliens, Le 12 septembre de chaque année, la communauté sahélienne marque un temps de réflexion à l'occasion de la date anniversaire de la création de son organisation sous régionale, le CILSS. Le Comité Permanent Inter Etats de lutte Contre la Séche­resse dans le Sahel a été créé le 12 septembre 1973 pour faire face à la sécheresse et à la désertification qui menacent la survie de plus de 50 millions d'habitants peuplant le Sahel sur un espace allant du Tchad au Cap-Vert.La 22ème Journée du CILSS que nous commémorons cette année, est placée sous le thème:«Investir dans la lutte contre la désertification dans les zones arides».Sahéliennes, Sahéliens, La dégradation des terres, com­munément désignée sous le terme «désertification» est devenue un phénomène mondial, mais elle tou­che plus particulièrement l'Afrique. On estime qu'il y a environ 40 mil­lions de personnes menacées par la désertification en Afrique; ce chiffre doublera dans 25 ans, si la population continue à croître à son rythme actuel et si aucune action vi­goureuse n'est entreprise pour frei­ner ce processus. De plus, cette ten­dance devrait être accentuée sous ; l'effet conjugué, des migrations, des fluctuations des prix agricoles et, surtout, des changements clima­tiques.Au Sahel, la désertification se traduit essentiellement par un ap­pauvrissement et une dégradation continue, parfois irréversible, du potentiel biologique productif. Ailleurs, dans les zones plus hu­mides, ce sont les déboisements, la savanisation des forêts et la salini­sation des zones irriguées qui pré­dominent.Pourtant, les économies sahé­liennes reposent principalement sur l'exploitation des ressources naturelles. L'activité des hommes (production agricole et alimentaire, satisfaction des besoins énergéti­ques) et parfois même leur survie, dépendent en très grande partie, des réserves en ressources naturelles.prévenir la dégradation des terres et restaurer le capital naturel dégradéChez nous au Sahel, par exemple, dans le milieu rural, 95% des popu­lations exploitent des terres vulné­rables à la désertification, et parmi elles, 62%, soit plus de 27 millions de personnes, vivent en dessous du seuil de pauvreté. Cela a eu pour conséquence que la pauvreté et la dégradation des ressources naturel­les forment dans cette zone un cer­cle vicieux.Sahéliennes, Sahéliens, La dégradation des terres a un coût économique de près de 42 milliards de dollars par an et par pays, c'est-à-dire de l'ordre de 1 % à 9% par an du Produit Intérieur Brut agricole. Quant à son coût so­cial, il se manifeste par la pauvreté rurale, l'insécurité, les conflits et l'émigration de nos jeunes vers des horizons hypothétiques au péril de leurs vies.La gestion durable des ressources naturelles et de l'environnement s'impose comme la seule voie pos­sible pour les pays du Sahel, tant les atteintes à l'environnement ag­gravent la pauvreté et l'insécurité alimentaire, exacerbent les conflits d'accès et d'usage des ressources et alimentent l'instabilité sociale, po­litique et économique.L'effondrement écologi­que prédit n'a pas eu lieuC'est pourquoi, prévenir la dé­gradation des terres et restaurer le capital naturel dégradé devraient fi­gurer parmi les priorités nationales et internationales dans le contexte de la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le Développement.Sahéliennes, Sahéliens;Il me plait toutefois de rappelerque, malgré les plus sombres prévi­sions faites au moment des séche­resses des années 70 et 80 au Sa­hel, il n'y a pas eu l'effondrement écologique prédit, même si les éco­systèmes en Afrique de l'Ouest et, en particulier, au Sahel demeurent fragiles.En effet, face à cette crise, les pays du Sahel et leurs partenaires techniques et financiers ont initié d'importants programmes et projets de réhabilitation des terres dégra­dées. En outre, la plupart des pays ont entrepris des réformes régle­mentaires qui ont influencé les dé­cisions en matière d'investissement dans la gestion des ressources natu­relles.Sahéliennes, Sahéliens Aujourd'hui, nous avons la preu­ve que les efforts consentis par nos gouvernements, nos partenaires au développement et nos populations dans la récupération des terres dé­gradées au cours des trois dernières décennies sont à l'origine de chan­gements positifs tant du point de vue de la sauvegarde de l'environ­nement que des conditions socio­économiques des populations.Ces résultats montrent qu'il est écologiquement, économiquement et socialement rentable d'investir dans les terres arides et confortent notre conviction qu'il est possible de vaincre la désertification. Aussi pouvons-nous avec raison modérer notre discours pessimiste qui occul­te tous les importants acquis dans la lutte contre la désertification au Sahel.Il est écologiquement, économiquement et socialement rentable d'investir dans les terres aridesCes expériences réussies dans la lutte contre la désertification doi­vent être vulgarisées et portées à la connaissance des décideurs, des bailleurs de fonds et des populations pour encourager ceux-ci à poursui­vre les efforts d'investissement.Sahéliennes, SahéliensJe ne saurais .terminer mon propos sans exhorter vivement nos Etats, la Société Civile, le secteur privé et les partenaires au dévelop­pement à continuer de supporter les populations Sahéliennes dans leurs efforts de gestion durable des terres et de récupération des terres dégra­dées, condition sine qua non pour améliorer durablement la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté rurale au Sahel.Je voudrais, enfin, remercier, au nom de toutes les Sahéliennes et de tous les Sahéliens, la Communauté Internationale pour le soutien mul­tiforme et constant qu'elle ne cesse d'apporter au CILSS et à ses Etats membres.
Vive le CILSS!
Vive la solidarité sahélienne!
Vive la solidarité internationale !
Je vous remercie».

Aucun commentaire: