Au lendemain des indépendances, le défunt Roi Sa Majesté Mohammed V réunissait au siège de la Préfecture de Casablanca, en janvier 1961, une conférence africaine dans le but d’examiner la
Lorsque le 4 janvier 1961 feu Sa Majesté Mohamed V réunissait à Casablanca une conférence africaine dans le but d’examiner la situation politique, économique et sociale en Afrique et d’adopter la charte dite de Casablanca, charte de l’Afrique nouvelle traçant le cadre de l’action à engager pour la réalisation des principaux objectifs africains, l’initiative du souverain défunt avait suscité le plus vif intérêt. En effet, connaissant l’homme, sa sagesse et sa pondération, la sincérité de ses sentiments et la
[INFO L'EXPRESS] L'avocate de leurs proches a déposé chez les juges une demande d'audition de François Hollande.
Cinq ans après l'assassinat au Mali des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, la vérité se fraie un chemin à pas comptés. Selon un document signé des juges en décembre 2017, les investigations ont déjà permis de cibler six suspects : quatre membres du commando ayant enlevé et exécuté les deux Français en reportage à Kidal, et deux possibles commanditaires, dont Abdelkrim le Touareg, un émir lié à Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), "neutralisé" depuis par la DGSE. Ainsi que 27 autres individus liés à la mouvance djihadiste éventuellement impliqués - dont le chef d'Ansar Dine, Iyad ag-Ghali, supérieur du "Touareg", aujourd'hui donné pour mort sans que cela soit
OUAGADOUGOU -- Au total, 17 pays et 22 représentants d'institutions ont entamé, lundi à Ouagadougou, une concertation dont les résultats seront soumis aux chefs d'Etat au prochain sommet de l'Union africaine (UA).
La Grande muraille verte est une initiative de l'Union africaine (UA) dont l'objectif principal est
La désertification du Sahel, un processus commencé il y a 25.000 ans au cœur du Sahara.
Le nom Sahel nous vient de l’arabe. Il signifie : « frontière ou lisière ; une zone semi-désertique de transition au sud du Sahara, entre le désert saharien et le domaine tropical humide, sur 6.000 Km, de l’Atlantique à la Mer Rouge ». Le terme désigne aussi les territoires bordant le nord du Sahara ; on parle alors de Sahel septentrional.
Pour parler du Sahel, il faut d’abord parler de ses origines : le Sahara, le plus vaste désert chaud au monde (9.000.000 Km²) qui fut une région naturelle verdoyante avant que les hommes n’y connaissent leur développement, il y a environ 25.000 ans !
Une nature verdoyante, de savane arborée et giboyeuse, idéale pour le développement de l’homme (la vie y était alors bien plus facile qu’en Europe, le froid hivernal en moins). C’est ainsi que le Sahara est devenu le plus vaste réservoir de vestiges de la préhistoire.
Les hommes y ont été chasseurs, puis pasteurs et agriculteurs. Mais les modes de gestion du milieu se sont avérés destructifs : surpâturage, incendies pour la chasse ou la régénération des prairies.
Ce milieu fragile, ainsi mis à mal, a pernicieusement subi un phénomène de désertification, on devrait plutôt dire de dégradation des sols, tant le sol est l’incontournable réceptacle de toute vie terrestre !
Le Sahara étant devenu un désert, ces populations se sont réfugiées sur son pourtour (le Maghreb, le Sahel et le long du Nil).
L’influence climatique du Sahara se ressent sur tout son pourtour et jusqu’au Nord de la Méditerranée, ainsi que dans la péninsule arabique.
La responsabilité de l’Homme dans la formation du Sahara, (rappelons qu’il est le plus vaste désert chaud au monde), est clairement établie et cette dégradation de l’environnement n’a pas cessé depuis :
Les romains ont détruit les sols du nord du Sahara en y développant des cultures céréalières à grande échelle pour alimenter leur empire
Les peuples du Sahel ont perpétué le processus de dégradation au sud en gardant les mêmes méthodes de culture et d’élevage basées sur l’écobuage (débroussaillement par le feu)
Au 20° siècle, tous ces processus se sont accélérés du fait que les activités humaines ont dans le monde entier sollicité le milieu naturel comme l’Homme ne l’avait jamais fait auparavant.
Gérard Holtz commente. C’est son job de journaliste sportif sur l'une des plus grandes chaînes de télévision françaises.
Il veut faire de l’humour, il en a tout à fait le droit. Mais, il n’empêche! Certains commentaires sonnent bizarrement à l’oreille, tout comme il y a des blagues qui peuvent vous refroidir assez rapidement.
Ainsi, sur un plateau de télévision (vers 3h45'00 sur la vidéo), alors qu’il reçoit, le 6 août, Priscilla Gneto, judoka médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Londres, il lui fait remarquer qu’elle était «bronzée par sa médaille».
Gérard Holtz aurait-il utilisé le même raccourci si l’athlète, native d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, avait été de couleur blanche, par exemple?
Il paraît que oui. Ce n’est qu’un jeu de mots, nous répond-on. Tous les inconditionnels des JO le savent, c'est une expression usitée, dès lors qu'un sportif remporte une médaille de bronze.
Ce n'est qu'une image... L’athlète a gagné la médaille de bronze, donc elle est bronzée. CQFD.
Mais voilà, on ne s’improvise pas humoriste et les meilleures blagues sont celles qui se préparent. Surtout quand, en face, se trouve une athlète noire.
Essayons de comprendre.
1/ La blague raciste?
Holtz a face à lui une noire. Ce qualificatif «bronzée» non seulement sonne creux, mais reflète cette tentation de la facilité qui nous guette tous.
Nous avons un noir en face de nous alors, on imagine qu’on peut s’aventurer à toutes sortes de jeux de mots pitoyables.
Oui, nous sommes bronzés ou noirs, et n’avons pas forcément envie d’être déterminés que par notre couleur de peau. Très vieux débat, nous direz-vous!
Mais si nous en sommes encore à parler de cela, de nos jours, c’est bien que la question est encore loin d’être réglée.
2/ L'absence d'empathie
Holtz a face à lui une noire. Il devrait savoir que certains mots font mal et si on espère que Priscilla Gneto n'a jamais subi le racisme au quotidien, d'autres ont été traités de «bronzé» ou de métèque.
Les jeux de mots faciles entraînent la banalisation. Et la banalisation entraîne, in fine, les soupçons de racisme.
N’est-ce pas cette même banalisation des mots et du langage qui poussa, en septembre 2009, l’ex-président du Conseil italien Silvio Berlusconi à traiter, dans un discours, le président américain Barack Obama et sa femme Michelle de «bronzés»?
«Vous ne le croirez pas, mais ils sont deux à être allés à la plage pour prendre le soleil, parce que même sa femme est bronzée!»
Déjà à l’époque, on avait pu apprécier cette finesse du Cavaliere. La presse et une partie de la classe politique italienne étaient rapidement montées au créneau pour dénoncer ces propos et pour y trouver de forts relents de racisme.
Bien évidemment, il ne s’agit pas d’installer une forme de psychose dans la société ni de s’enfermer dans la paranoïa.
Mais de rappeler que la récurrence de telles blagues, que certains croient anodines, montre à nouveau le fossé entre une société métissée et des écrans de télé encore un peu trop blonds aux yeux bleus. Nadéra Bouazza et Raoul Mbog
Abdoul Hakim reçoit les journalistes de l’AFP au siège de « la police islamique » de Gao: « Nous sommes ici en terre musulmane, nous ne sommes pas là pour faire du mal aux populations », dit-il dans un français approximatif, mais compréhensible.
Résignés, les habitants de Gao, ville du nord du Mali contrôlée par des islamistes radicaux, se sentent abandonnés et doivent s’accommoder – faute de mieux – de la présence de ces hommes qui, pour être tolérés, font régner l’ordre et accomplissent des travaux d’intérêt général.
En ville, des véhicules surmontés du drapeau noir des jihadistes foncent sur l’un des rares axes goudronnés. Les membres du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) sont chez eux à Gao. Le 27 juin, après de violents combats avec la rébellion touareg, ils en ont pris le contrôle total.
Hormis les banques et quelques bâtiments détruits lors de la prise de la ville fin mars et les séquelles des combats de juin à proximité du palais du gouverneur, Gao présente un visage presque normal, sauf qu’on y trouve plus un seul bar ou hôtel, tous fermés par les islamistes.
Visage poupin, Abdoul Hakim, un Sahraoui, est « l’émir » du Mujao à Gao, qui, avec Tombouctou et Kidal est l’une des principales villes du nord du Mali occupé par deux groupes armés islamistes alliés d’Al-Qaïda au Maghreb islamiste (Aqmi): le Mujao et Ansar Dine (Défenseurs de l’islam).
Abdoul Hakim reçoit les journalistes de l’AFP au siège de « la police islamique » de Gao: « Nous sommes ici en terre musulmane, nous ne sommes pas là pour faire du mal aux populations », dit-il dans un français approximatif, mais compréhensible.
Les quelque 35.000 habitants restés à Gao – contre 70.000 avant l’offensive lancée en janvier par les islamistes et les rebelles touareg du Mouvement national de libération (MNLA), évincé de la région depuis – ont appris à composer avec le Mujao, considéré par beaucoup comme moins brutal que le MNLA.
« Nous sommes ici au +quartier 4+ de Gao. Regardez, ce caniveau, depuis sa création il y a 15 ans, c’est la première fois qu’il est curé, et ce sont les moujahidine qui en ont pris l’initiative », affirme Ibrahima Touré, du collectif des jeunes de Gao.
Pas de barrages ni de contrôles intempestifs à Gao. « Il faut laisser libres les gens », affirme Abdoul Hakim. En revanche, dès qu’un vol, une bagarre ou une agression sont signalés dans un quartier de la ville, la police islamique, dirigée par Alioune, originaire de Gao, intervient.
« Bamako ne fait rien pour nous »
La charia (loi islamique) n’y est pas encore appliquée dans toute sa rigueur comme à Tombouctou, contrôlée par Ansar Dine et où des couples illégitimes et des buveurs d’alccol ont été fouettés, des mausolées de saints musulmans détruits.
En mai, une manifestation de jeunes de Gao, furieux de l’interdiction qui leur avait été faite par les islamistes de jouer au football ou de regarder la télévision, avait été sévèrement réprimée, faisant au moins cinq blessés, dont un par balle.
« Le Mujao a tiré les leçons de la dernière révolte des populations, voilà pourquoi il est devenu plus compréhensif », affirme un enseignant.
Un de ses collègues note cependant que c’est uniquement « parce que le gouvernement malien de Bamako ne fait rien pour nous » que « le Mujao est accepté ». Mais s’il devait y avoir un vote pour désigner le maire de la ville, « je ne crois pas que les habitants de Gao choisiraient un islamiste ».
Le ressentiment est fort à l’égard de l’abandon du Nord par les autorités de transition au pouvoir à Bamako depuis le retrait de militaires qui avaient renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré, précipitant la chute de cette vaste région – plus de la moitié du territoire malien – au mains des islamistes.
Ibrahim Touré, du collectif des jeunes, s’interroge: « Que fait le gouvernement malien? Sommes-nous toujours Maliens? Il y a à Bamako un débat de chiffonniers, alors que nous, nous souffrons ici ».
« Nos militaires ont fui Gao. Aujourd’hui, c’est le gouvernement qui fuit ses responsabilités en nous oubliant totalement et ce sont les islamistes qui nous ont enlevé des mains du MNLA qui a commis des exactions ici », affirme un autre jeune, Issa Traoré.
Pour eux, une intervention militaire, envisagée à Bamako pour reconquérir le Nord avec l’aide de soldats ouest-africains, ne « résoudra pas le problème ».
La campagne morale de promotion de l’indépendance du Soudan du Sud menée par des politiciens de Washington, des ONG bien intentionnées et des célébrités, est-elle vraiment une bonne idée?
Juba, la capitale du Soudan du Sud, est l’un des rares endroits au monde où le bipartisme américain semble encore se porter à merveille.
Il y a exactement un an, Susan Rice, émissaire envoyée par le président Barack Obama aux Nations unies, se tenait à côté de l’ancien secrétaire d’Etat républicain Colin Powell.
Pendant ce temps, le révérend Franklin Graham, critique évangélique acerbe du président américain, se félicitait de ce qui, aux yeux des représentants de la Maison Blanche, était un immense succès de politique étrangère: la naissance d’une nation indépendante au sud du Soudan.
Diplomates et chefs d’Etat africains vinrent tour à tour féliciter le nouveau gouvernement sur une estrade surplombant des dizaines de milliers de Sud-Soudanais en sueur, rassemblés sous le soleil de midi pour l’occasion.
Ingérence et désillusion
Tel fut le miracle du Soudan du Sud, enfant chéri de la politique étrangère américaine, accueilli sur la scène mondiale dans une explosion d’optimisme le 9 juillet 2011.
La naissance du nouveau pays couronnait en beauté l’une des campagnes les plus efficaces de Washington des vingt dernières années. La campagne de soutien du Sudan People's Liberation Movement (SPLM, Armée populaire de libération du Soudan —mouvement rebelle fondé en 1983 dans les territoires sudistes marginalisés du Soudan par John Garang, officier formé aux Etats-Unis qui voulait transformer le gouvernement nordiste dirigé par une minorité du Soudan en démocratie globale—) avait commencé avec le député Donald Payne, démocrate afro-américain du New Jersey, et Frank Wolf, républicain évangélique et conservateur de Virginie.
Ce jour plein d’espoir, il y a un an, Payne me raconta dans quelles conditions il s’était rendu au Soudan du Sud en 1989, et comment il avait rencontré pour la première fois sur le terrain celui qui en est aujourd’hui le président (à l’époque commandant rebelle), Salva Kiir, en 1993.
Il travaillait alors avec les deux partis («J’avais très peu de points communs avec beaucoup de leurs membres») pour construire une base de soutien pour le SPLM. D’année en année, ses rangs se sont élargis à Washington, pour s’étendre sur trois administrations présidentielles successives, au-delà de l’alliance Caucus noir du Congrès-évangélistes.
«Nous avons réussi à obtenir un effort bipartite. C’est vraiment ce qui a permis de l’inscrire dans la durée» me confia Payne, décédé en mars dernier.
Sans la profonde implication des États-Unis, on peut douter que le Soudan du Sud soit jamais devenu un pays. Mais il semble fort probable que l’histoire d’amour entre Washington et le SPLM s’achève dans les larmes.
Un bilan négatif
Un an après, plus de trace de la jubilation qui accompagnait l’indépendance du Soudan du Sud. Sa première année en tant que nation a été une vraie catastrophe sous tous les angles... ou presque. Certes, on peut toujours imaginer de pires scénarii: la guerre totale durable avec le Soudan ou une complète implosion de l’Etat, ce qui ne s’est pas encore produit.
Mais bonne chance pour trouver d’autres bons côtés à la situation: le Soudan du Sud est déjà la cible de menaces de sanctions par les Nations unies pour agression militaire le long de sa frontière avec le Soudan; ses querelles intestines ont déjà provoqué des milliers de morts parmi la population civile; et le pétrole, unique source de revenus du pays, n'est plus extrait depuis janvier à cause d’une dangereuse stratégie de négociations sur la corde raide avec le Soudan.
Le pays a désespérément besoin d’un gouvernement visionnaire: il ne compte qu’une seule autoroute bitumée, le trois-quart de sa population adulte est analphabète et la misère devient généralisée.
La désastreuse situation dont a hérité le Soudan du Sud n’est pas directement imputable au SPLM, mais son lamentable mode de gouvernement a tué la plupart des progrès dans l’œuf.
Le Soudan du Sud est géré principalement de façon autonome—avec ses propres recettes et son armée de métier— depuis 2005, période que le SPLM a mis à profit pour bâtir des fortunes personnelles à grand renfort de pillages, ne laissant pas le moindre sou aux projets de développement.
En mai 2012, le gouvernement du Soudan du Sud a reconnu que des responsables sud-soudanais avaient «volé» 4 milliards de dollars de fonds —soit 3,3 milliards d'euros—, soit l’équivalent d’environ deux années entières de recettes officielles, normalement destinées au développement de l’État déchiré par la guerre.
Pire encore, cet argent a été pillé directement au nez et à la barbe de la communauté internationale, qui avait accepté de superviser le processus de paix et avait même fourni des consultants pour tenir les comptes du Soudan du Sud.
Les responsables américains sont prompts à manifester un intérêt de façade envers le problème de la corruption, mais pour l’instant, leurs protestations étouffées n’ont pas été suivies de sanctions.
Contrairement aux actions dures et ciblées mises en œuvre par les États-Unis contre des dirigeants de pays comme le Kenya, Washington n’a pas menacé d’interdiction de voyage ni publiquement gelé les actifs bancaires de hauts responsables, tel que le rapportent des représentants américains.
Alors même que les contribuables américains leur fournissent un soutien militaire —à hauteur d’environ 300 millions de dollars— depuis 2005, les États-Unis ne semblent pas avoir de stratégie en place pour inciter les dirigeants du Soudan du Sud à réformer leur façon de faire.
Refroidissement diplomatique en vue?
Et cela est vrai en dépit de l’éloignement observé entre le président Kiir et Obama, qu’une source proche des législateurs américains qualifie de «probablement irrémédiable.» À en croire plusieurs sources, en septembre dernier, Kiir a fait attendre Obama pendant plus d’une demi-heure pour leur première rencontre dans les coulisses de la session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Puis, au cours de conversations téléphoniques ultérieures avec Obama, Kiir en personne a nié tout soutien du Soudan du Sud aux rebelles de l’autre côté de la frontière, et ce malgré des renseignements obtenus par les Américains qui établissaient clairement le contraire.
Leurs relations ont tourné encore davantage au vinaigre début avril, quand Kiir a promis à Obama que les forces du Soudan du Sud ne frapperaient pas au nord pour s’emparer de Heglig, gisement pétrolier soudanais objet de litige, selon des sources au courant de la conversation.
Quelques jours plus tard, c'est précisément ce qu’ont fait les forces sud-soudanaises —coordonnées avec les rebelles soudanais avec qui Kiir s’était défendu d’entretenir des liens—, déclenchant des protestations de la scène internationale.
Mais même si on peut imputer aux politiques américaines une partie des mésaventures du pays, ne vous attendez pas à voir la Maison Blanche adopter une position plus dure vis-à-vis du Soudan du Sud à court terme. Pourquoi? Parce qu’Obama a peu à gagner à contrarier les amis du SPLM.
Le rempart du lobby américain
En termes de politique étrangère, au milieu d’un océan de réalisme, le Soudan du Sud a émergé comme un problème non pas enraciné dans les intérêts de la sécurité nationale mais dans un idéalisme moral.
Dans le sillage du génocide rwandais, le Soudan est devenu un cri de ralliement pour activistes religieux et militants des droits humains que les atrocités commises par le gouvernement soudanais avaient rendus furieux.
Mais les activistes ont commis une erreur critique: il semblerait qu’à leurs yeux, les rebelles du SPLM représentent le pendant vertueux des horreurs commises par Khartoum.
Cette idée préconçue a protégé le SPLM de la colère américaine, malgré sa corruption et ses décisions de plus en plus douteuses.
Il dispose d’un lobby bipartisan, insensible aux élections, que même l’argent ne peut acheter —un réseau de fidèles sincères au Congrès, à la Maison Blanche, dans des think tanks et les médias.
Cet influent réseau d’amis est d’autant plus saisissant qu’il est resté intact malgré la mort en 2005 de Garang, le fondateur du SPLM formé aux États-Unis, dont le charisme et les instincts politiques ont fait du SPLM le groupe rebelle bénéficiant des meilleures relations d’Afrique.
Deux des membres de l’équipe africaine du président Bill Clinton, John Prendergast et Gayle Smith, cofondateurs de l’Enough Project au Center for American Progress, ont sans aucun doute été les amis les plus efficaces du SPLM à Washington.
Organisation cataloguée anti-génocide, l’Enough Project obtient souvent un sauf-conduit des médias dominants, qui présentent fréquemment sa version des événements comme une analyse objective et indépendante.
Mais cette bienfaisance moralement chargée et culturellement tendance contribue à déguiser un programme politique clair: même s’ils reconnaissent les mauvais résultats du Soudan du Sud en termes de droits humains et de «transparence», les documents de politique générale d’Enough regorgent d’appels à des mesures punitives à l’encontre de Khartoum et à une plus grande implication avec Juba.
L’année dernière, Prendergast et Enough se sont publiquement déclarés en faveur de l’armement du Soudan du Sud avec des armes de défense aérienne. Quand Enough a publié une offre d’emploi l’année dernière pour un «analyste politique spécialiste du Soudan,» l’organisme a engagé l’un des conseillers juridiques du SPLM.
Médiatisation, «peopolisation» et désinformation
Smith est revenue à la Maison Blanche en mars 2009 en tant qu’assistante spéciale du président et directrice senior du National Security Council d’Obama, où elle a rejoint Rice dans les rangs des principaux défenseurs du SPLM de l’administration. Prendergast, quant à lui, s’est transformé en phénomène médiatique, en activiste-célébrité dont la spécialité est le recrutement de célébrités-activistes.
Sa dernière plus grosse prise est George Clooney, qui a fait du président soudanais Omar Hassan al-Bashir sa baleine blanche personnelle. Clooney est passé à Juba au moins trois fois ces deux dernières années pour défendre la cause du Soudan du Sud, a personnellement rencontré Kiir, et a même investi ses fonds propres dans un service de satellites qui espionne publiquement ce qu’il se passe au Soudan.
Cela ressemble fort à du journalisme sous stéroïdes, et il y a clairement débordement. Les yeux de Clooney braqués vers le ciel ont confirmé visuellement plusieurs événements sur le terrain.
Mais ses satellites aussi ont un objectif clair: lire entre les lignes des rapports du groupe, et s’il publie régulièrement des informations sur les mobilisations de troupes soudanaises près de la frontière, il ne propose pas d’examen aussi minutieux et critique des forces du Soudan du Sud, qui lui aussi rassemble ses soldats, violant parfois dans la même mesure les accords internationaux.
Le pouvoir que lui confère son statut de star donne à Clooney de nombreux avantages: il domine les médias. Sa visite au Soudan du Sud pendant le référendum de janvier 2011 a accaparé la une des articles couvrant l’événement, assurant ainsi que la version des faits de Prendergast l’emporte sur les autres. Il représente également une force de lobbying puissante à Washington, capable d’obtenir des entretiens personnels avec le président, entretiens qu’il met à profit pour parler du Soudan. En mars, Clooney et Prendergast ont été arrêtés alors qu’ils manifestaient devant l’ambassade du Soudan à Washington. Le fait que Clooney soit un représentant de choix d’Obama à Hollywood ne nuit pas: cette année, il a animé la plus grande levée de fonds, d’une valeur de 15 millions de dollars, pour la campagne d’Obama.
L’Enough Project n’est pas le seul défenseur efficace du SPLM à Washington. Depuis la fin des années 1980, un noyau dur de représentants du gouvernement œuvre en coulisses à la mise en place des politiques qui ont débouché sur l’indépendance du Soudan du Sud. Certains ont quitté le gouvernement pour pouvoir le conseiller directement. Roger Winter par exemple, qui a fait l’objet d’un article de 2008 du New York Times Magazine, travaillait au sein de l’Agence américaine pour le développement international sous Clinton et occupait la fonction de représentant spécial pour le Soudan au Département d’État sous George W. Bush; il témoigne encore au Congrès des sujets touchant le Soudan.
Après avoir pris sa retraite en 2006, il a poursuivi son activité comme conseiller bénévole du SPLM. «En tant qu’Américain ayant plus de 27 années d’engagement au Soudan, c’est de mon association avec le SPLM et le SPLA dont je suis le plus fier» a-t-il déclaré dans un discours lors de la convention nationale du SPLM en mai 2008. Autre exemple, Ted Dagne était un spécialiste de l’Afrique au Congressional Research Service, qui avait noué des liens étroits avec Garang. Aujourd’hui, il est conseiller de Kiir à Juba, où il peine dans son bureau en préfabriqué et écrit parfois des communiqués de presse au nom du gouvernement du Soudan du Sud.
Le soutien appuyé qu’apportent les États-Unis au SPLM pourrait bien créer autant de problèmes qu’il en résout. «Ca les rend imprudents,» regrette Alex de Waal, éminent universitaire soudanais et conseiller aux efforts de médiation entre le Soudan et le Soudan du Sud. «Ils croient que les règles ne s’appliquent pas à eux.» Ce comportement a été particulièrement apparent en avril, quand des diplomates américains et africains m’ont confié que le Soudan du Sud semblait sincèrement désarçonné par la condamnation internationale de son offensive militaire contre le Soudan.
Une relation appelée à durer
Pendant ce temps, les partisans du Soudan du Sud à Washington continuent de pousser l’administration Obama à adopter une position plus agressive. «L’administration Obama n’a pas choisi la politique d’isolement du régime de Khartoum que préconisaient certains au Congrès et dans les ONG. Mais elle n’est pas non plus terriblement pro-Soudan du Sud» m’a écrit Prendergast dans un mail le mois dernier. Si les États-Unis voulaient sérieusement soutenir le Soudan du Sud, Washington «aiderait peut-être les rebelles du Soudan» ajoutait-il. Avec les manifestations menées par les étudiants qui se poursuivent à Khartoum, on peut s’attendre à ce que les appels des partisans du SPLM demandant un changement de politique envers le Soudan se fassent de plus en plus audibles, en impliquant sans doute l’armement des rebelles soutenus par le Soudan du Sud au passage.
Peu importe qui remportera les élections présidentielles américaines en novembre, le SPLM a assuré sa base, comme à son habitude. Si Obama perd, le SPLM a des raisons de croire que l’administration de Mitt Romney lui laissera encore plus de mou. La page de politique africainedu site Internet de campagne de Romney se concentre de façon disproportionnée sur le Soudan et le Soudan du Sud, et leur consacre plus de deux fois plus de texte qu’à tous les autres pays réunis. Les textes auraient pu être écrits par le SPLM lui-même:
«Si la décision d’aider le Soudan du Sud à obtenir son indépendance, entamée sous l’administration précédente, a été menée à bien pendant le mandat du président Obama» peut-on lire sur le site Internet, Obama «a échoué à renforcer une alliance autrefois prometteuse avec le Soudan du Sud.»
Le soutien de Romney pour le Soudan du Sud n’a rien de surprenant, car Rich Williamson et David Raad, deux délégués politiques de Bush pour le Soudan, figurent aujourd’hui au nombre de ses conseillers de campagne. Williamson a été envoyé spécial de Bush au Soudan. Raad a travaillé au bureau du Soudan du Département d’État, avant —comme certains de ses pairs démocrates— de devenir conseiller du gouvernement SPLM après l’accord de paix. Il a ensuite lancé un cabinet de conseil en entreprise (créé à la demande de Kiir en personne, selon son site Internet) qui se fait une spécialité de faciliter l’accès aux leaders du SPLM. Le site expose que les clients de Raad poursuivent des intérêts commerciaux dans les secteurs miniers, d’exploitation du bois, de la finance et de la sécurité au Soudan du Sud.
À mesure que les failles du SPLM sont de plus en plus difficiles à ignorer, ses défenseurs vont peut-être commencer à affronter un public plus sceptique à Washington, même si les signes avant-coureurs sont encore rares. Certains de ses amis non-américains ont déjà commencé à s’en éloigner. Gérard Prunier, éminent universitaire français spécialiste de l’Afrique et critique sans concession du gouvernement soudanais, a démissionné de ses fonctions de conseiller auprès du gouvernement du Soudan du Sud car, comme il me l’a dit lors d’un entretien téléphonique le mois dernier, il ne voulait pas se rendre «coupable par association,» décrivant les dirigeants du pays comme «un gouvernement d’idiots», «pourris jusqu’à la moëlle.» Prunier, auteur respecté d’écrits sur le Soudan, publie régulièrement des analyses sur la région et ses mots ne sont pas passés inaperçus à Washington.
En démissionnant, Prunier a fait ce que les opposants américains à Bashir semblent incapables de faire: faire fusionner leur haine de Khartoum avec une indignation semblable envers les dirigeants du Soudan du Sud.
Si Washington espère remédier au naufrage du Soudan du Sud, il ferait mieux d’abandonner sa position moralisatrice bien-pensante et de réfléchir aux moyens de limiter les dégâts causés par ses amis. Avant qu’il ne soit trop tard. Alan Boswell Traduit par Bérengère Viennot Article publié sur le site de Foreign Policy. A lire aussi Les deux Soudan vont-ils de nouveau rentrer en guerre? Pourquoi le Soudan du Sud est un allié stratégique d'Israël L'étrange destin des Sud-Soudanais de Khartoum
Ilul-d lferḥ, din yemmut ! Tḍal-d lehna, din texmet ! Atmaten n yiḍelli, widen tezdi tmara n lfetna, myeɛqalen (ɣef wudem n talwit) d yicenga. Mɣin-d wacciwen, yak si zik izgaren ttemberrazen ! Qefren talwit, sengugen ijga n usirem, fkan nnuba i cwal. Tamurt tuɣal d tabḥat i tudyiwin. Tiqilɛin wejdent, iweryan ttwaheggan, yeqqim ad iban anwi i d ifrax ara yettwiṭfen. Lḥir n ukersi yekka-d nnig ṣṣwab. Urar si zman yettwerqed, tiḥjurin yettrusun ɣef tiddas flant. Si yal tama ikcem-d waḍu n leɣrur. Ziɣ lḥif n tyemmatin mazal yekfa. Ziɣ mazal ad ggujlen warrac/ ziɣ mazal ad ǧlent lxalat. Igudar iḥulfan s udrar mi yenhez, mmektan-d ccna yexnubren ɣef talaɣt n lmerta :
Deg useggas n talta u settin
Mbawlent yakk tudrin
Tecfam amzun d iḍelli
Aɣilif anwi iɣ- t-id yewwin
Iferq-it d aɛwin
Mmuten yirgazen lɛali
Sserɣen-aɣ tizemrin
Nhudent tɣaltin
Nemmuger s yidmaren-nneɣ tiɣaltin
Lmut tufa lebɣi-s. Tesnejla wid tesnejla. Lbaṭel ibedd leɛlam-is, yettwarez win yettwarzen. Tilelli sellaw wudem-is, temdel tawwurt yessufuɣen ɣer ugni, ldint tizrugin yettawin ɣer tujegḥa d leḥbas. Deg unyir yura zyada n lemṛar, zyada n ddel, zyada n tmuḥqranit. Wid yettwalin am Mulud Ferɛun yuɣ lḥal caren-d (awal d aciri yella di lemtel) ɣef wannect-a uqbel ad yeḍru: «ɣriɣ si rrif ɣer rrif uṭun ufrid n uɣmis «Moujdahid». Sḥasfeɣ mačči d kra imi dliɣ ɣef uɣanib yelsan talaba n leḥmaq. Ttnefxa akked uburef d netta i yeččuren tiwriqin n tesɣunt meṛṛa. Ufiɣ tira Tessa s tikta n leɣrur izedwen ɣef ufurk n timhujrit, tinna akken yesmerjiḥen ɣef ugeṭṭum n nniya. Ma yella d ttin i d tafrara n waggagen n FLN, aqli qeḍɛeɣ layas d akken ur d-yettili ara rbeḥ yid-sen. Zemren si tirgin n tmes ad skenfen taswin n yimdanen. Lexdeɛ n widen yettganin melmi ara d- ters turet ɣer lmida yeffer deffir n umendil n tsusmi-nsen, wamma yettban kan qassen-tt i yir azekka. Ttuɣaḍen yifellaḥen, inelmaden, tulawin d yilmeẓyen ur negzi taluft, acku icenga-nsen n uzekka ugaren wid n tura». Igudar, yejlan seg udrar (d akken nnuɣnin) cfan i ccna i d-ileqḍen imeslayen seg yixef n waggas :
Wid yerwan di tmurt-nneɣ
Akken ilaq ass-a
D wid i aɣ- yettruẓun ifadden
Asmi d- nedha d tirẓi–nneɣ
Teɣli targit ɣer wanu n ulejlej. Widen yenwan izerfan i tmurt, widen yenwan lxir ad iɛum wakali teffeɣ-asen mxalfa targit. Aḍu i d-yekkan si Maṣer yesbeɣ timadit n Yizzayriyen. Di ccaw, tuɣal lqibla ɣer teɛrabt d tneslemt, ma d ayen nniḍen ulac. Wicqa ma yella tikli ɣef yiwen n uḍar d asḥurejdel ! Si zman, akka i yella lḥal, d at yiɣil wuɣur i d-tettegray ṣrima. Mi tt-ṭṭfen, d nitni ara s-iwehhin abrid i tegmert. Allen n yigudar yugin kennu dlant ɣef ccna yesduqsen tasa :
Ad d-nesmekti lǧil yettu
Ɣef uḍar, assen mi iẓmeḍ arkas
Mi yeftel i uɛdaw seksu
Nekk fetleɣ-_as d aḥlalas
Asmi tekfa deɛwessu
Ɣliɣ ɣer ddaw leɛnaya-s.
Ɣef umres n yizerfan tessa takka n txidas. Akken kra ad ɣelten (assen i d- tegra tunṭict neɣ tisigert) ɛemden i laṣel ad yeɣbu. Ɛemden tamurt ad ttettwasbeɣ s nnekwa tajenṭaḍt. Tamurt am teneqlet n ubrid tuɣal mebɣir imawlan. Tamurt, tuɣal d tṭeṛha, deg win i d- yusan ad yesserwet. Srewten, segran-d akerfa, tufeg tirect ɣer wanda ur tt-id-yettemlil ḥedd. Igudar ur negzim layas, sukken tamuɣli ɣef lǧerra n tidet, skfelen ccna i d-yekkan nnig n tsusmi.
Leɛnaya-k tecba ameṣmar
Yeṛsan di tesga yeqqim
Nekk ad gganiɣ amnar
Seg ufus-ik ma ad ččeɣ alqim
Si tasaft i d- giɣ asɣar
Mačči d dderga uɣanim !
Tuccar n lmuḥal ɣzant deg yikusman n yirgazen ilelliyen. Widen yellan deffir n tegrawla ttwaɛzlen neɣ ttwanɣan. Leḥkem yuɣal d tagelda i kra, ḥewsen ayen yellan. Akken ad yijhid llem-nsen xelqen-d talafsa m sebɛa iqerra : akabar awḥid n FLN. Iɣallen ara s-yerren lkil i lmizan tufa-ten-id tegnit d imeɛlalen. D awezɣi ad yefk ugudu lexrif, ulac ṭṭmeɛ ɣer ljiha n wid yesfuṛuyen isebbiyen n tmenqas. Igudar yettwalin ɣer zdat cnan ɣef umennuɣ ameqran, win ara d- yerren ahat azref i yimelliẓ yennuɣnan :
Ad nbedd ɣef tizi n wass-a
Akken ad nessiked
Amek ara yili uzekka
Yemmuger-aɣ-id umennuɣ
Amennuɣ, nekni ad t-nedhem
Ɣef yizerfan-nneɣ
Win i aɣ-yerẓan ad t-nessedrem
S yifadden n tdukli-nneɣ.
Mim : Tout le reste n’est qu’interprétation humaine, normative et relative.
N’étant qu’un simple musulman et convaincu que l’humain est fait pour se tromper j’invite chacun à me compléter ou me corriger. Et m’excuse par avance de mes erreurs.
L’époque avant le Prophète s’appelait «Jahilya» (ignorance), ainsi le plus grand mal pour l’homme est l’ignorance. Inversement le savoir son plus grand bien.
Or c’est l’ignorance qui pousse certains faire de la Charî’a un instrument de répression et de pouvoir et de dogme. Or c’est le savoir qui justifie le Khalifa d’Adama (voir Baqara).
Du peu que je sais, Dieu exerce avant tout sa Miséricorde sur l’homme, le Rahmatoullahi qui maintient l’univers et préserve l’humain, malgré nos multiples péchés. L’homme dans son Khalifa, ne peut qu’imiter cela à travers le pardon et la générosité.
Du peu que je sais, dans le Saint Coran, la Charî’a n’est pas qu’une loi, mais le chemin du bon musulman. Ainsi, c’est l’homme qui a ramené cela à une simple loi. Cette loi n’est pas plus divine que toute autre chose créée, puisque tout vient de Dieu.
La Charî’a composé de l’lm ut-tawhid (système théologique), du Tasawwuf (chemin de bienfaisance) et du Fiqh (système législatif), son interprétation reste une opinion humaine de ce que l’homme pense que Dieu veut, mais ne saurait définir la Volonté Divine.
Dans sa partie purement législative, la Charî’a résulte d’un système normatif résultant uniquement d’opinions humaines provenant de nombreuses sources, donc relatives.
Aujourd’hui, lorsque l’on parle de «charia» c’est de ce composant juridique qu’il s’agit (le Fiqh). Qui s’appuie sur des fondements immuables (Al ‘Ibadat) et des préceptes relatifs aux interactions humaines (Al Mu’amalat) pour former la loi et la jurisprudence musulmane.
Ainsi, si la Charî’a est immuable, PERSONNE du peu que je sais ne peut affirmer que le Fiqh (partie juridique) soit aussi immuable puisqu’il se fonde sur l’Ijtihad (effort d’interprétation). Ainsi, qui peut affirmer avoir la bonne interprétation s’il n’est pas prophète lui même?
Du peu que je sais, le Fiqh est assis sur les hadiths et la sunna qui découle non pas de l’absolu, mais du Ijma (consensus) et du Qiyas (raisonnement par analogie).
En plus de l’effort d’interprétation et du raisonnement dans l’application du Fiqh de la Charî’a, il est démandé :
De relativiser (Istihsân) tout élément dans son contexte de temps, de lieu et de circonstance. Et on veut couper des mains au XXIème siècle ?
D’intégrer les coutumes (Ma’rouf et Taqlid) et les pratiques en vigueur (Istihsâb). Et on veut changer la tradition de tolérance notre pays ?
De toujours considérer l’intérêt général (Istislâh). Et une poignée d’hommes prétendent représenter l’Islam, sans Khalifa reconnu.
Comment peut on ainsi concevoir que certains prétendent détenir la vérité absolue quant à l’application de la Charî’a au Mali, alors qu’ils ne sont pas certains d’être dans la Sunna, Tasawwuf ? De quelle prétention découle cette affirmation de maitriser l’usul ud-din ?
Du peu que je sais, nul hors les Prophètes (PSSE) maitrisent l’lm ut-tawhid. Pourtant, dans notre pays certains prétendent appliquer LEUR loi sans faire l’effort du raisonnement.
Du peu que je sais, les sentences se divisent en peines modulables (Ta’zîr) et peines prescrites par le Coran (Hudûd). Or il n’y a que 7 crimes Hudud (Zina, qadf bil zina, sariqa, qat al tariq, ‘isyan, rida, et surb al hamr), je préciserais juste que le Surb al Hamr est la boisson d’alcool dont beaucoup de Jihadistes devraient se répentir...
Ainsi, dans le Saint Coran, du peu que je sais, il n’y a que 7 crimes pour lesquels une sentence est prescrite. Pourtant même pour ces 7 crimes Dieu donne le choix d’appliquer des peines clémentes.
Le seul crime ou le Saint Coran mentionne la peine de mort est contre «ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre» et même là il laisse le choix de bannir. Mais l’homme préfère toujours tuer.
Du peu que je sais, dans le saint Coran, il n’y a pas de crime pour lequel le regret n’entraine pas le pardon. Toutes les sourates qui mentionnent une punition mentionnent le pardon.
Ainsi, le Prophète (PSL) pardonnait. L’Islam est pour toutes les époques, les hommes font de la Charî’a ce qu’ils veulent. Dans des société peu évoluées comme l’Arabie du VIème siècle, il est Il est adapté aux coutumes (ma’rouf) tout en faisant preuve de raisonnement (jtihad). Au XXIème siècle il faut aussi s’adapter au contexte (Istihsân), ce n’est pas moi qui le dit c’est sur la base de Hanbali, Anafi, Muslim, Buqari, Malick et tous les savants que vous connaissez mieux que moi.
Ainsi, l’esclavage qui est codifié dans la Charî’a parce qu’il existait, il y a mille ans, doit-il encore être à l’ordre du jour, sans que les Thiam et les Sow se révoltent ?
Un malékite peut dire «il faut tuer», un hanbalite peu dire «cela est discutable». Après cela chaque juge agis selon sa conscience, mais même le juge ne pourra échapper au jugement de Dieu.
Quand ils coupent une main, sont t-ils plus musulmans que le Saint Khalife Omar Ibn Al Kattab qui refuse de le faire ?
Quand, ils lapident à mort, sont-il plus sages que le Prophète qui refuse de le faire et récrimine ceux qui l’ont fait ?
Ainsi, je pose la question, de quoi parle t-on lorsque l’on veut appliquer la Charî’a au Mali ? Qui est l’Ouléma qui viendra nous expliquer que le Mali n’est pas un pays musulman et que Dieu ne lui permet pas de vivre selon les lois civiles et laïques ?
Vient du mot arabe sahil signifiant « rivage », en l’occurrence le rivage du Sahara. Il s’agit d’une vaste région de l’Afrique bordant le sud du Sahara, orientée ouest-est, du Sénégal au Soudan, en passant par la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le nord du Nigeria et le Tchad. Cette bande de terre se caractérise par une pluviosité réduite et irrégulière et une végétation très parsemée, entre le climat saharien au nord et le climat soudanais au sud.
Au siècle dernier, la région sahélienne a souffert de quatre grandes sécheresses marquées par des famines et des pénuries d’eau : 1909-1913, 1940-1944, 1969-1973 et 1983-1985. Depuis les années 2000, l’ouest sahélien subit un déficit pluviométrique à cause de forts dérèglements du climat. La région a été frappée par une crise alimentaire en 2005, et une autre en 2010.
La famine
Correspond au niveau 5 du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) défini par les Nations unies. Ce niveau (famine/catastrophe humanitaire) est atteint lorsque plus de 2 personnes sur 10 000 meurent chaque jour ; que le taux de malnutrition aiguë est au-dessus de 30 % ; que tout le bétail est mort et qu’il y a moins de 2 100 calories et moins de 4 litres d’eau disponibles par habitant et par jour.
L’insécurité alimentaire
La sécurité alimentaire recouvre l’accès matériel et économique à la nourriture en qualité et en quantité suffisante pour être en bonne santé et mener une vie active. On parle d’insécurité alimentaire en cas d’insuffisance de la disponibilité alimentaire, du pouvoir d’achat ou de problèmes de distribution.
La sous-alimentation
Désigne les carences énergétiques résultant de l’absorption de rations alimentaires insuffisantes. Les besoins énergétiques sont estimés à 1 800 kilocalories minimum par jour et par personne en moyenne mais varient selon la corpulence, l’âge, le sexe… Quand une personne est sous-alimentée, on dit qu’elle est victime de faim chronique (ou dénutrition).
La malnutrition
La malnutrition désigne un état pathologique causé par la déficience ou l’excès d’un ou plusieurs nutriments. L’apport alimentaire anormal peut provenir d’une nourriture en quantité inadaptée aux besoins ou de mauvaise qualité. Freine le développement de l’enfant, peut conduire à la mort et augmente les risques d’infections ou de maladie.
REBELLION AU NORD-MALI : Injuste, injustifiée et inopportune
Publié par Les EchosActualités, Société11 juil 2012C’est en ce terme que le Collectif des ressortissants du Nord (Coren) qualifie la rébellion des Touaregs qui sévit au nord du Mali. Coup de projecteur sur un irrédentisme qui sape les fondements de la société malienne.
Les régions du Nord sont abusivement et faussement appelées Azawad expliquait l’historien Bakary Kamian appuyé dans sa thèse par le Pr. Mohamedoun Dicko, samedi dernier au cours d’une conférence débats sur la genèse et la gestion de la rébellion touareg au Mali de 1963 à nos jours.
Pour ces éminents historiens – et ils ne sont pas les seuls – l’Azawad n’a jamais été un Etat organisé. L’espace revendiqué est en réalité une cuvette située entre Araouane et Tombouctou. Pour le Coren, la rébellion des Touaregs particulièrement celle que le pays vit présentement, comme celles de 1963 et 2006, est injuste, injustifiée et inopportune au double plan de la gouvernance et des investissements socioéconomiques.
En effet, les résultats du Recensement général de la population et de l’habitat de 2009, indiquent que tous les Nomades confondus ne représentent que 11,61 % des régions de Tombouctou, Gao et Kidal et seulement 0,92 % de la population du Mali.
Cependant, du fait de la bonne entente entre communautés, les populations sédentaires ont toujours accepté que les Touaregs occupent un leadership de premier plan dans la gestion des collectivités territoriales au niveau des régions, des cercles et des communes dans le cadre de la décentralisation, a noté Sadou H. Diallo, maire de la Commune urbaine de Gao.
C’est ainsi qu’ils, c’est-à-dire les Touaregs, occupent la présidence des trois des quatre Assemblées régionales (Tombouctou, Gao et Kidal) et la présidence de plusieurs conseils de cercle.
Au plan national, sur les 19 députés du Nord, 8 sont sédentaires et 11 sont d’origine touarègue. Leur représentativité au niveau des institutions de la République est donc réelle et visible jusqu’au sommet de ces institutions notamment le Haut conseil des collectivités territoriales, le gouvernement, l’Assemblée nationale.
En somme, contre les règles démographiques et démocratiques, les sédentaires, majoritaires au nord, ont propulsé les minorités au sommet. Dans le but de ménager, protéger et promouvoir leurs droits et surtout de préserver un tissu social apaisé aux prix et concessions politiques et de règles régissant la bonne entente, gage de la cohésion sociale, a expliqué le Coren samedi dernier à Ouaga aux chefs d’Etat de la Cédéao. Cette rébellion est d’autant plus absurde et insensée que rien, sur le plan économique, ne peut la justifier. Plus de 1500 milliards de F CFA investis
A preuve, l’analyse faite par la commission économique du Coren en février 2012, indique qu’entre 1992 et 2011, 1500 milliards de F CFA ont été investis dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal dans le cadre de projets et programmes majeurs tels que le Programme décennal de développement des régions du Nord.
En plus des projets majeurs de désenclavement et de développement étaient en cours lorsque le MNLA et ses alliés terroristes ont choisi l’option d’attaquer le Mali. Parmi ces projets, on peut citer la construction des routes Niono-N’Goma Coura-Léré- Niafunké-Goundam-Diré- Tombouctou ; Gao-Bourem-Anéfis-Kidal ; le barrage de Taoussa et l’aménagement hydro-agricole y afférent. De plus, tous les projets de développement d’envergure destinés au nord sont gérés par de ressortissants Touaregs.
Ce rappel des faits n’est point dans l’intention de stigmatiser nos frères touaregs, mais s’impose pour contrer la désinformation qui circule concernant le prétendu désengagement de l’Etat malien des régions du Nord et le supposé ostracisme qui frappe les communautés touarègues du Mali.
« Sans être des va-t-en-guerre, nous estimons que quel que soit le bout par lequel on appréhende la crise au Mali, la guerre aux envahisseurs semble une solution incontournable. Ne serait-ce que pour bouter hors de nos frontières les différents groupes terroristes », a tranché le Coren.
Ce collectif a déploré que le gouvernement malien n’ait pas encore posé un seul acte concret allant dans le sens de la résolution de la crise, malgré les multiples rencontres avec le Premier ministre, pour lui apporter les messages de détresse des populations et le sentiment d’abandon.
C’est pour cette raison que, face à l’inaction du gouvernement de CMD, le Collectif des ressortissants du Nord a demandé à la Cédéao d’intervenir militairement pour libérer les régions occupées et au PM CMD de faire parvenir une lettre de requête à cette institution et à l’ONU à cette fin. Denis Koné
La e-résistance contre l’appauvrissement de notre patrimoine linguistique, criant sur le Net, se dote d’un nouvel outil : la plateforme de collecte de données de Google.
Google au secours des langues en voie de disparition, qui l’eût cru ? Global, anglo-saxon et uniforme, le groupe ne projette pas précisément l’image d’un défenseur de la diversité culturelle et linguistique. C’est peut-être la raison pour laquelle il a décidé, à rebours de cette image, de faire cause commune avec l’Unesco, qui a inclus les langues au sein du patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2003 et lancé la même année un atlas des langues en voie de disparition.
Aujourd’hui, les 7 milliards d’humains qui peuplent la terre parlent entre 6 000 et 7 000 langues. D’ici 2100, la moitié d’entre elles auront disparu, prédit l’Unesco. Des linguistes estiment qu’une langue meurt en moyenne tous les quinze jours.
Une plate-forme de données linguistiques
Pour prêter main forte aux langues en danger Google a créé une plate-forme de collecte de données linguistiques.
Vidéo de présentation du projet Google pour les langues en danger
Sur la plate-forme de Google, on trouve en vrac :
le koro, langue du nord-est de l’Inde pratiquée par un millier de locuteurs ;
le reyesano, langue bolivienne pour laquelle on ne recense plus que douze locuteurs ;
Il s’agit d’« un énorme travail de recensement », explique Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce, porte-parole de Google France.
« Pour Google.org, l’idée est toujours de mettre à disposition notre expertise et notre technologie. Le but est d’être une ressource pour les chercheurs. »
Un budget resté secret
Les trois causes de la mort des langues
Dernièrement, une linguiste, Colette Grinevald rappellait les trois principales causes de mortalité des langues :
« Le meurtre » : lorsqu’une communauté est décimée, sa langue disparaît avec elle.
« La discrimination » : l’éradication des langues minoritaires par certaines politiques linguistiques.
« Le suicide liguistique » : le renoncement à transmettre une langue à ses enfants, pour ne pas les défavoriser en les excluant de la société.
Depuis le lancement de la plate-forme, le 21 juin, Google a réuni :
479 documents papier,
1 927 fichiers audio,
291 vidéos concernant 3 050 des 7 000 langues en danger recensées sur la plate-forme.
Google garde secret le budget alloué à l’opération.
« Google ne donne pas d’argent mais fournit sa technologie pour développer sa plate-forme », note Rozen Milin, à la tête du programme Sorosoro pour la protection des langues.
« Ensuite, ils comptent sur les internautes pour la remplir de contenus. S’il n’y a pas de contrôle, on risque d’obtenir un contenu qui ne sera pas très fiable, où il y aura des conneries.
La dernière fois que je suis allée sur la plate-forme pour voir ce qu’on mettait sur le breton, il y avait tous les livres d’André Breton. »
Le risque Wikipédia
Face au risque de compiler des erreurs et des contenus douteux, comme aux premières heures de Wikipédia, Google souligne la possibilité pour l’internaute de « signaler des contenus douteux : on travaille avec des associations, des experts ».
D’ici quelques mois, Google entend céder la gestion de sa plateforme à des universitaires : le First peoples’ cultural council et à l’Institute for Language Information and Technology (Ilit) de l’Eastern Michigan University.
La domination anglaise
Quelques chiffres
500 langues sont parlées par moins de 100 locuteurs.
96% des langues ne sont parlées que par 4 % de la population mondiale.
68% de la population mondiale parle des 85 plus grandes langues.
L’anglais compte 328 millions de locuteurs de langue maternelle, et le mandarin 845 000 000.
dont 45% en anglais (alors que c’est la langue maternelle de seulement 5% de la population mondiale).
« On est complètement conscient de ça », insiste la porte-parole de Google France.
« C’est en partie pour cela que la plate-forme est en sept langues et aussi que nous voulions créer l’Institut culturel [qui administre la plate-forme depuis Paris, ndlr] dans un environnement non anglo-saxon. »
Si l’anglais s’est imposé sur Internet au détriment des autres langues, le Web est à contrario devenu un endroit de résistance et de militantisme pour de nombreuses langues en danger.
« Un dialecte et une armée »
Mais cette e-résistance aura du mal à rivaliser avec les méthodes d’antan, plus violentes. « Le lobbying est longtemps passé par le plastique », ironise Rozen Milin (elle parle du plastique qui fait boum). Avec des résultats :
La survie d’une langue repose sur le fait d’avoir « un dialecte et une armée », répétait pour sa part le linguiste spécialiste du yiddish Max Weinreich, et toute la communauté scientifique avec lui.
A défaut de plastique ou d’armée, avoir une télévision en langue minoritaire, avec des relais sur le Web, constitue une arme de poids.
Le programme Sorosoro – dont le nom signifie « souffle » et « parole » en araki (langue du Vanuatu parlé par 8 personnes) – était financé jusqu’à récemment par la Fondation Chirac. Il met à disposition ses ressources sur son site Internet. Rozen Milin :
« L’idée est d’envoyer des équipes de tournage pour collecter la substantifique moelle de la langue et de la culture en danger, en partenariat avec des linguistes qui eux, effectuent un travail de description linguistique. [...]
On rassemble une trentaine d’heures de rush par langue, on filme dans des zones reculées. Une fois transcrit, traduit et dérushé, on dépose cette matière à l’Inathèque, qui fait office de dépôt légal. Les dernières missions effectuées en Guyane portent sur la langue Kali’Na et en Nouvelle Calédonie, sur trois langues kanaks. »
Modifier son clavier
En marge de ces opérations plus ou moins institutionnelles, Global Voices souligne les enjeux de faire vivre les langues menacées sur le Web, au fil de blogs et de forums de discussion, comme AfricanLocalisation le propose pour les langues africaines.
Divers outils permettent aussi de faire vivre des langues minoritaires sur Internet via des modifications du clavier Qwerty et des applis Facebook et Twitter.
Certaines initiatives ciblent l’impérialisme des langues dominantes sur les réseaux sociaux. IndigenousTweets recense par exemple la présence de langues minoritaires dans les tweets.
Et en France ?
Breton, languedocien, occitan... « En France métropolitaine et dans les DOM, on compte environ 70 langues en danger », explique Rozen Milin.
Pour cette ancienne directrice générale de TV Breizh, comme pour la communauté scientifique, la disparition des langues est tout sauf une fatalité :
« Le breton avait encore 500 000 locuteurs il y a trente ans, comme le gallois. Aujourd’hui, il n’en compte plus que 200 000 qui ont pour la plupart plus de 60 ans, et il est classé par l’Unesco comme “ langue sérieusement en danger ”. Pendant ce temps, le gallois, lui, a gagné 100 000 locuteurs. »
"J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence."
Antoine de Saint-Exupéry, «Le Petit Prince »
UNE SEULE TERRE
Sauvons la Planète!
DROMA-MACADAM...!
La bosse sur le bitume...
Ashiq wan TENERE
« La terre entière, dans sa diversité, est une et les hommes sont tous frères et voisins ». Al-Zubaidi, maître d’Al-Hakam II