Je marche le long de la corniche du quartier Miami d'Alexandrie, rue Ibrahim Askandar. Je dévisage les passants. Ici, c'est un mélange extraordinaire de races et de peuples: des plus blancs (leucodermes) aux noirs soudanais (mélanodermes) en passant par des métissages réussis. Des types slaves aux profils négroïde

J'imagine, scrutant l'horizon, loin derrière la Méditerranée, les jeunes voyageurs embarqués dans des navires de luxe, venant du nord, enthousiastes à l'idée de visiter la ville de leurs rêves: la belle Alexandrie. Je pense confus, aux jeunes, partant d'Afrique, qui affrontent, dans des embarcations de fortune, cette houle - ou squattent les trains d'atterrissage d'avions- au péril de leur vie. Triste comparaison!

Sympathiques, les Alexandrins, sont d'un commerce agréable et sont heureux de l'entendre. Le chauffeur de taxi le reçoit comme un compliment en même temps que les 5 livres, prix de sa course. Le cocher du carrosse et le photographe des jardins publics, s'en réjouissent en comptant leur dû. Le vieil ébéniste en rit à gorge déployée, en affirmant qu'il "parle français comme les oiseaux!" Et oui, formule amusante qui signifie « parl


Au bout de deux mois, j'ai été adopté par une famille égyptienne: un mari ingénieur, aux gestes raffinés, une épouse présentatrice- vedette de la télévision locale avec leurs deux charmants enfants (un garçon et une fille). Ils vivent dans leur propre maison avec des meubles venus du Pakistan, héritage d’un ancêtre amiral, de somptueux tapis d’orient, des candélabres et des couverts d’argenterie rares. Notre dîner d’adieu fut agréable et notre séparation s'est passée

Désormais à Alexandrie, je suis chez moi. Alex, ville hospitalière, captive totalement: j'en garde personnellement un excellent et impérissable souvenir.
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