LE HOGGAR
Le massif du Hoggar ou du Ahaggar, situé au cœur du Sahara, s'étend sur une surface d'environ 50 000 km2. C'est un ensemble complexe composé de plusieurs parties distinctes.
Il comprend d’abord une première «enceinte tassilienne» formée, au nord, par le plateau de grès le tassili des Ajjer, aux paysages burinés par l'érosion avec les aiguilles de grès du Tamrit et de profonds canyons. À l'est, le massif du Mouydir est célèbre pour les gorges d'Arak, profondes de 400 m et bordées par un escarpement gréseux long de 40 km.
À l'intérieur se trouve le massif ancien cristallin du Hoggar qui est un bombement du socle avec un rejeu de failles associé à des épanchements de lave.
La zone granitique se présente comme une haute montagne tabulaire, avec la montagne des Génies et les dômes gigantesques du Tesnou et de Al Gara d'In‑Eker. Au cœur du massif du Hoggar, les effusions volcaniques ont créé les paysages grandioses d'aiguilles et d'intrusions de laves avec à leur pied des talus d'éboulis caractéristiques de l'Atakor n'Ahaggar, la Koudia («montagne») étant la partie la plus élevée avec ses sommets du Tahat (2908 m), de l'Ilamane (2900 m) ou du djebel Oumane (2769 m).
Le massif du Hoggar est une montagne dont l'environnement est de nature hyperaride. C'est un désert continental à plus de 2 100 km de l'océan Atlantique, à la hauteur du tropique du Cancer, sous l'influence des hautes pressions tropicales toute l'année. Les rares précipitations, en hiver, proviennent de dépressions de type méditerranéen. Si les étés restent chauds dans la haute montagne, les hivers sont relativement frais par rapport au bas pays.
La végétation, malgré le gel en altitude, y trouve cependant des conditions plus favorables que dans les plaines voisines. Il y a peu de boisements sinon près des sources, avec des dégradations d'origine anthropique. La végétation qui domine est une maigre steppe jusqu'à 1 800 m, puis une garrigue à oléastre et myrte, enfin à partir de 2 400 m apparaît une steppe à armoise blanche.
Le Hoggar est un désert où la déflation (action du vent) est la seule manifestation de l'érosion. Les formes du relief sont donc des héritages paléoclimatiques du quaternaire ancien qui a connu des phases pluvieuses et plus sèches.
L'existence des Touareg qui habitent encore le Hoggar est partagée entre une vie semi‑nomade (avec des parcours réduits après les pluies, à la recherche pour les troupeaux de l'acheb, c’est‑à‑dire des prairies soudain verdoyantes), une sédentarisation plus ou moins forcée par le pouvoir politique, et des visites guidées pour les touristes.
9 juil. 2007
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